Quels sont les changements dans le domaine du transport des marchandises en ville?

La question du transport des marchandises en ville a émergé il y a quatre ou cinq années seulement. Le dossier est venu bien après celui des transports de personnes, qui avait été pris en charge par les Autorités Organisatrices de Transport.

Quels sont les principaux problèmes ?

Le principal problème tient au financement du fonctionnement. Pour le transport de personnes, une partie du système est prise en charge des autorités organisatrices, qui sont en mesure de financer des infrastructures et de mettre en place des services. Le coût est en partie seulement répercuté vers l’utilisateur, vers le voyageur, le reste est pris en charge par la collectivité.

Ce n’est pas le cas pour le transport de marchandises en ville. Le prix payé pour le transport des marchandises en ville a baissé. Mais cette baisse  n’a pas été permise par un financement  extérieur, elle se répercute en termes d’externalité par des encombrements, par l’arrivée de gros camions dans des centres de  villes.

Quels sont les éléments techniques ?

La recherche en matière d’information a réalisé d’énormes progrès. On dispose maintenant de beaucoup  d’informations sur les flux, sur les mouvements de véhicules, sur les mouvements de marchandises.  La difficulté consiste à passer à la gestion, à mettre en place des systèmes qui doivent être utilisés par des entreprises, dont les activités et les besoins sont très divers.

On se trouve donc dans une phase d’expérimentations ?

Des initiatives ont lieu ça et là, dans de grandes villes comme Lyon, Strasbourg. Ces initiatives sont diverses,  et tendent tous dans la même direction, la mutualisation d’infrastructures et de véhicules.

Mais certaines expériences comme les hôtels logistiques ne fonctionnement pas encore. Il faut en effet répondre à des besoins différents, entre les besoins d’artisans, qui doivent arriver sur des chantiers et des entreprises de livraison de marchandises.

Une piste est évidement la mutualisation des véhicules. Il faudrait étudier la manière dont des flottes inutilisées une partie du temps, peuvent être mobilisées à d’autres moments, ou voir comment des entreprises pourraient partager des véhicules.

Recueilli par michel.deprost@enviscope.com

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