Avec un tableau de chasse de 1500 animaux, une fois de plus l’importance des populations de sangliers est attestée dans le Département du Rhône,comme dans les autres départements de Rhône-Alpes. Les dégâts payés par la Fédération es Chasseurs du Rhône devraient atteindre 50 000 euros et ceux que devra payer la Fédération de l’Ain, 800 000 euros, surtout pour la Dombes.
La maitrise des populations de sangliers est jugée nécessaire en raison des dégâts occasionnés à des cultures, voire en raison d’accidents de la circulation. La mobilisation des lieutenants de louveterie sur les secteurs sensibles du Rhône, associée à l’implication des chasseurs, a permis en 2010 d’augmenter de 50 % les prélèvements sur l’espèce. Ce n’est pas suffisant.
Le préfet du Rhône a pris des dispositions nouvelles visant à mieux réguler une espèce qui déborde largement des massifs forestiers pour s’approcher de secteurs périurbains. Ainsi, les battues par temps de neige sont autorisées dans tout le département, ce qui ne satisfait pas tous les chasseurs. Alors que la battue hors temps de neige, impose de repérer le matin les « pieds » (traces des animaux) pour organiser la battue, la facilité du repérage en temps de neige, est assimilée par bien des chasseurs à une technique de destruction.
Le préfet autorise les battues à tir organisées plusieurs week-ends de suite dans une réserve de chasse où le sanglier a proliféré au détriment des prairies alentour. Le report de la date de fermeture du 30 janvier au 28 février pour la chasse en battues est décidé pour les secteurs hors massifs forestiers à sangliers où des dégâts sont constatés. Près des secteurs à sangliers, les tirs ne seront autorisés qu’après autorisation de la Fédération et constats de dégâts pour des animaux de moins de 50 kilos.
Un document important est en cours de révision par la fédération des chasseurs du Rhône, en concertation avec la Chambre d’agriculture, le « Schéma départemental de gestion cynégétique ». Ce document, élaboré au premier trimestre 2011 sera établi pour les six années à
venir ; il sera soumis à l’avis du Préfet qui vérifiera tout particulièrement sa compatibilité avec la préservation des équilibres précités.