Luc Oursel, président du directoire d’Areva a exliqué lors de son audition devant a comité de ladans le développement des énergies renouvelables quele groupe public réalisait il y a quelques années millions d’euros de chioffre d’affaire dans les énergies renouvelables. IL a réalisé un chiffre d’affaire de 600 millions en 2012.
Pour la patron d’AREVA, les énergies renouvelables ont un avenir ” et la France peut espérer la création de 125 000 emplois dans le secteur d’ici 2020 si elle parvient à bâtir des filières compétitives. Je parle surtout de la production d’équipements. On exporte des équipements,on n’exporte pas ou peu des activités d’installations .”
“AREVA a décidé d’adjoindre les renouvelables à son coeur de métier en misant sur l’éolien en mer, la biomasse, l’énergie solaire à concentrationet le stockage d’énergie. Nous considérons que toutes ces énergies occuperont uneplace importante dans la transition. Notre choix n’a pas été fait sur la simple vision du marché français, mais sur une vision du marché international.“
Pour le patron d’AREVA, il faut poursuivre les efforts de recherche développement et surtout d’industrialisation “en concentrant les financements publics sur la recherche et sur les projets de démonstrateurs pour créer des références commerciales visibles sur les marchés internationaux et faire baisser les coûts. ” Pour développer ces filières, il faudra des compétences dans l’enseignement supéroer mais aussi dès le secondaire en généraliser des programmes scientifiques et économiques sur l’énergie.
Privilégier les filières prometteuses
Il faut privilégier clairement les filières énergétiques les plus prometteuses en termes de perspective de baisse de coût, de maintien d’une avance technologique durable et de retombées sur l’emploi. ” “Toutes les technologies renouvelables ne sont pas équivalentes : certaines, comme l’éolien terrestre ou le photovoltaïque approchent de la maturité, les concurrents sont très établis et toute relance forte en France risque de se traduire par des importationsd’équipements faute d’acteur national majeur. D’autres, comme l’éolien en mer, les énergies marine, la biomasse ou le stockage, sont encore émergentes mais offrent un réel potentielde création d’emplois du développement d’entreprises capables d’aller à l’export.“
Le patron d’AREVA estime enfin que le déploiement des renouvelables doit être conduit avec prudence sur le plan financier. ” L’exemple allemand montre qu’il faut développer les capacités renouvelables à un rythme compatible avec les capacités économiques des ménages et des entreprises : le soutien massif aux renouvelables a coûté près de 100 milliards d’euros aux consommateurs allemands depuis l’an 2000 – dont 20 milliards d’euros pour la seule année 2013 – pour une production équivalente à 25 % de la consommation française et une croissance de la consommation du charbon. Le développement sans limite de la capacité renouvelable a perturbé le système électrique allemand et a affecté les voisins sans logique économique, donc sans pérennité. En Espagne, à l’inverse l’arrêt brutal du soutien aux renouvelables e entrainé la disparition de 20 000 emplois.
Développer des solutions de stockage
Le développement à terme de solutions efficaces de stockage à grande échelle del’énergie sera primordial pour répondre au défi croissant de l’intermittence de certainesénergies renouvelables. La France n’a pour l’instant pas consenti un effort technologique dans le stockage équivalent à celui qui est mené au niveau mondial.*