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Maia Power en course pour RHEA projet éolien de 750 mégawatt

Maïa Power, filiale du groupe lyonnais Maïa, prépare le dossier de candidature pour un projet de ferme éolienne en baie de Seine, qui représenterait une puissance de 750 mégawatt pour un investissement de 2 milliards d’euros.


Le projet porte le nom de RHEA, fille mythologique d’Ouranos, le dieu grec du ciel et de Gaïa, la déesse de la Terre. Pierre Neveux, directeur général de Maïa Power a expliqué ce jeudi, lors de l’assemblée générale de la Fédération du Bâtiment du Rhône, les dimensions du projet qui n’ont rien à voir avec les fermes éoliennes terrestres. Les éoliennes de Rhéa auront une dimension qui pourra atteindre 135 mètres, avec une puissance qui passera de 3 à 6 MW. Le coût sera de 2,4 à 3 millions d’euros HT par mégawatt installé. Les machines seront éloignées de 800 mètres l’une de l’autre, mais l’ensemble formera une unité au final concentrée, car le secteur ne comprendra pas plusieurs champs éoliens. Il ne sera pas question de miter l’espace maritime.


RHEA sera construit à partir d’éléments préfabriqués sur une zone de 5 hectares aménagée sur la côte. Cette activité de construction en béton, se situe dans la droite ligne de l’activité de Maïa. Les bases préfabriquées seront emmenées sur site, comme les plateformes pétrolières, par un canal puis immergées en haute mer à une vingtaine de kilomètres de la côte, par une profondeur de 30 mètres. Le mât sera réalisé en béton, surmonté d’une partie sommitale qui recevra la nacelle porteuse de l’alternateur, puis les pales. Le chantier mobilisera une main d’œuvre importante.


Un contexte juridique encore flou


Pour le moment, l’entreprise prépare le projet dans un contexte juridique qui demeure incomplet. Il n’existe pas, en mer, de Zone de Développement Eolien (ZDE) ces zones terrestres qui permettent d’organiser la localisation de fermes pour l’achat de l’électricité.


L’entreprise a déposé une demande de permis de construire, une demande de concession d’utilisation du domaine maritime, et un dossier répondant aux obligations de la loi sur l’eau.


Le dossier technique comprend des études bathymétiques, destinées à connaître les fonds marins, en vue de la construction, et des études d’impact. Il comporte un volet de concertation important, avec des interlocuteurs multiples. RHEA sera assez éloigné des côtes pour être discret, mais sa localisation au large de plages du débarquement du 6 juin 1944, impose de discuter par exemple avec l’association qui réunit les anciens combattants de tous pays.


Maïa Power a aussi engagé des contacts avec les interlocuteurs locaux, en mettant en avant les retombées financières du projet. A raison de 12 000 euros par mégawatt, RHEA génèrerait chaque année 10 million d’euros de taxe professionnelle, dont 3,6% iraient à l’Etat, 96,4% étant partagés par moitié entre communes et conseils généraux. Ces recettes pourraient être utilisées localement pour participer à l’évolution du secteur de la pêche.


Le champ éolien induirait directement de nouvelles activités économiques. L’activité, la maintenance génèrerait d’une part un trafic important qui pourrait être pris en charge par des entreprises locales. Le champ créerait une activité touristique aux retombées non négligeables. Les plateformes pourraient offrir de nouveaux milieux pour les poissons.


Un savoir-faire à exporter


Philippe Neveux est optimiste pour le développement de l’éolien en France. Le potentiel pour l’éolien maritime offre de belles perspectives car la France est deuxième état côtier au monde.


L’objectif national est de construire en mer une puissance de 6000 mégawatts, sur un objectif global de 25 000 MW, dont 19 000 MW de MW terrestres. Le marché national offre en lui-même des opportunités, mais pour Maïa Power l’intérêt est aussi de produire des références et d’acquérir une expérience pour exporter et réaliser des projets à l’étranger. Avec trois entreprises françaises dans les six premières entreprises mondiales de construction, Philippe Neveux pense que le secteur du bâtiment a des atouts.


Michel.deprost@enviscope.com



Pour en savoir plus sur le groupe Maïa : www.maia-group.fr

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