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La Presqu’Ile de Lyon interdite aux transports de marchandises les plus polluants


Un disque pour les livreurs, des arrêts limités à une demi-heure, des aires de livraisons mieux adaptées, une nouvelle réglementation, qui fera l’objet d’une expérimentation à partir d’octobre 2007 pour une durée de 3 ans sur le centre Presqu’île (entre la place Bellecour et la place Carnot).


L’expérience a été présentée ce vendredi par Jean-Louis Touraine, président chargé des Transports, est lancée a l’occasion de la révision du Plan de Déplacements Urbains ( PDU) de l’agglomération lyonnaise. Le Grand Lyon et la Ville de Lyon ont lancé une concertation avec la Chambre de Métiers du Rhône, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon, Fédération des entreprises de Transport et Logistique de France et la Fédération Nationale des Transports Routiers ( FNTR) ).


Elus, professionnels du transports, commerçants, habitants : l’unanimité est évidente. L’heure des livraisons dans le centre de Lyon, comme dans toutes les villes provoquent chaque matin surtout, ralentissement de la circulation, bouchons, coups de klaxon. Le stress est à son maximum, pour les automobilistes, mais surtout pour les conducteurs de bus, et pour les chauffeurs livreurs. « La situation est très difficile, nous avons du mal à recruter. Un chauffeur préfère faire du point à point plutpot qu’aller en centre ville, où il aura en permanence le stress de l’accident, du stationnement difficile, de la contravention, de l’agressivité des automobilistes, agressivité verbale, quand elle ne devient pas physique » explique Olivier Thievenaz, président de la Fédération nationale des Transports Routiers du Rhône.




Aujourd’hui, les réglementations se superposent, sont peu respectées car mal adaptées. Qui verbaliser, du chauffeur mal arrêté parce que l’aire de stationnement est occupé, ou de l’automobiliste qui s’arrête deux minutes derrière lui, pensant ne pas être repéré ? La plupart des aires de livraisons sont occupées par des véhicules qui n’ont rien à y faire. Certaines aires ne sont pas bien situées.



Réduire la pollution et les nuisances



Le nouveau dispositif vise à réduire les impacts sur l’environnement, notamment les émissions de pollution générées par des véhicules qui tournent au ralenti, par les bouchons. Le but est aussi de maîtriser l’espace public et de mieux le partager entre catégories d’usagers.


Un environnement mieux organisé, plus vivable peut contribuer à dynamiser lecommerce de la Presqu’île alors que déjà les consommateurs reviennent y faire leur achats. Le but est aussi d’améliorer les conditions de travail des chauffeurs pour rendre le métier attractif. Les entreprises artisanales en profiterons « Nos entreprises hésitent parfois à intervenir en centre ville » reconnaît un représentant de la Chambre de Métiers du Rhône.





Améliorer l’accès pour les professionnels



Pour mieux accueillir les véhicules en livraison, l’ensemble des aires de livraison du secteur a été repensé. Elles sont rendues plus visibles par un marquage au sol jaune et une nouvelle signalisation. Certaines d’entre elles sont trop petites par rapport à la taille des camions et ont été agrandies. Sur 2007, les travaux concernent 64 aires de livraison sur les 150 du secteur.


La faible disponibilité des aires de livraison provient essentiellement de l’occupation abusive des aires par des véhicules qui ne livrent pas. Or sur la Presqu’île, les particuliers bénéficient du ¼ h gratuit pour les arrêts de courte durée destinés au chargement ou au déchargement de biens ou de personnes. Les aires de livraisons seront destinées principalement aux véhicules des professionnels effectuant des livraisons et leur utilisation sera limitée à une ½ heure.




Un disque pour les livreurs



Le contrôle s’effectuera par un disque horaire « livraisons », obligatoire à partir du 1er octobre 2007. Le disque devra être placé derrière le pare brise de façon bien visible.


Les professionnels peuvent obtenir le disque « livraisons » auprès de leur chambre de commerce ou de leur chambre de métiers, ainsi qu’auprès des organisations professionnelles du transport. Il est disponible depuis le mois de juin, avec un mode d’emploi à destination des utilisateurs.



Le calendrier de mise en place de la nouvelle réglementation



Les véhicules de transport des marchandises émettent près de 50% des émissions d’oxydes d’azote du secteur du transport en centre ville. Ils sont à l’origine de près de 40% des émissions de CO2 (gaz à effet de serre) du secteur transport. L’accès à la zone d’expérimentation sera progressivement interdit aux véhicules utilitaires les plus polluants. Les restrictions s’appuieront sur les normes européennes « EURO », qui correspondent aux dates de mise en circulation des véhicules. Les artisans et livreurs ont en général des véhicules récents, mais la réglementation va faire pression sur les entreprises.


La mise en œuvre sera progressive pour permettre aux professionnels d’adapter leur flotte. Le calendrier sera le suivant :


à partir du 01/10/2007 : interdiction aux véhicules mis en service avant le 1er octobre 1990 (donc âgés de plus de 17 ans)


à partir du 01/10/2008 : interdiction aux véhicules mis en service avant le 1er octobre 1993 (donc âgés de plus de 15 ans)


à partir du 01/10/2009 : interdiction aux véhicules mis en service avant le 1er octobre 1996 (donc âgés de plus de 13 ans)


à partir du 01/10/2010 : interdiction aux véhicules mis en service avant le 1er janvier 2001 (donc âgés de plus de 10 ans).


Les rues piétonnes du secteur (République, Victor Hugo, Mercière, Marronniers…) conservent leur réglementation spécifique : livraisons autorisées de 6h à 11h30 uniquement, pour les véhicules de moins de 7,5 tonnes



Adaptation pour les véhicules articulés





De nombreuses études ont montré que, pour les livraisons urbaines, un camion présente généralement une meilleure efficacité environnementale qu’un véhicule de petite taille (de type camionnette par exemple), car il permet une meilleure « massification ». Les consommations d’énergie et l’occupation de l’espace public rapportées à la tonne transportée sont meilleures pour un camion correctement rempli. Pas question de chasser complètement les camions.


Mais la plupart des rues de la Presqu’îlene sont pas adaptées aux véhicules articulés. La nouvelle réglementation limite donc l’accès à ces véhicules dans la période 7h-19h. La limite, explique la Communauté Urbaine de Lyon, est basée sur le critère de surface au sol du véhicule, qui correspond mieux à l’occupation de l’espace que le tonnage. Ne sont autorisés à circuler le jour que les véhicules dont la surface est inférieure ou égale à 29 m2.


Des dérogations pour l’usage des semi-remorques seront accordées pour une durée limitée à certaines filières qui ont besoin d’un temps d’adaptation : approvisionnement des marchés ; transportant des matériaux destinés aux chantiers ou en provenant ; véhicules affectés à une mission de service public.



michel.deprost@free.fr


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