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Mardi des Ingénieurs et Scientifiques : les carburants bio-sourcés de génération 2 vraie solution

Pierre Porot, IFPEN
Pierre Porot,  directeur adjoint du Centre de résultats Procédés de l’IFPEN : les biocarburants de génération 2 ne concurrencent pas les productions alimentaires ( Enviscope.com)

La conférence Mardi des ingénieurs et scientifiques du 26 avril, avec pour thème « biocarburant et matériaux bio sourcés ” avait, comme conférenciers Pierre Porot, directeur adjoint du centre de résultats Procédés de l’IFPEN Energies nouvelles, et Claude de Bellefon, directeur la recherche de Chimie Physique Electronique  de Lyon.

Les carburants bio-sources sont l’objet depuis plusieurs années de recherche et même de production à l’échelle industrielle. Les recherches sur les carburants biosourcés ont fait émerger les concepts de trois générations de carburants : première, deuxième et troisième générations.

Le développement des carburants  biosourcés de première génération, a rappelé Pierre Porot, directeur adjoint du Centre de résultats Procédés à l’IFP Energies nouvelles, à Solaize a été impulsé pour plusieurs raisons. L’Union européenne a décidé de réduire sa dépendance énergétique, par rapport aux carburants conventionnels. Elle a décidé de développer des carburants qui ne relarguent pas de carbone fossile. Enfin les carburants biosourcés ont représenté un débouché important pour l’agriculture européenne. Les producteurs de colza, de tournesol, de betterave ont vraiment trouvé de nouveaux marchés. Des filières se sont constituées pour atteindre des volumes significatifs, permettant l’ajout d’une proportion importante de carburant biosourcé dans les carburants.

Un public très motivé et très attentif lors du Mardi des Ingénieurs et Scientifiques sur les Matériaux et Carburants biosourcés ( enviscope.com)
Un public très motivé et très attentif lors du Mardi des Ingénieurs et Scientifiques sur les Matériaux et Carburants biosourcés ( enviscope.com)

Le développement des carburants de première génération a rapidement été critiqué, a rappelé Pierre Porot, pour plusieurs raisons. Les cultures industrielles  à la base des biocarburants ont été accusées de concurrencer les cultures alimentaires. Il est arrivé que le cours mondial de certaines matières premières agricoles puisse subir des hausses importantes, et les biocarburants ont pu être mis en cause, sans qu’on puisse voir en eux la seule raison de ces augmentations. Les cultures pour carburants biosourcés ont été aussi mise en cause en raison es effets des changements d’usage de sols, sur les émissions de gaz à effet de serre. La mise en culture de terre occupées par la forêt peut relarguer du CO2.

Ces raisons expliquent l’intérêt porté aux biocarburants de deuxième génération. Ces carburants sont produits par des procédés chimiques ou thermiques, à parti de biomasse non alimentaire,  de la biomasse lino cellulosique. Des procédés chimiques ou thermiques permettent de séparer ligne et cellulose pour obtenir de l’éthanol. D’autres voies permettent d’obtenir des du biodiesel. Les procédés sont aujourd’hui au stade préindustriel.

Les carburants biosourcés de troisième génération sont encore loin d’être produits au stade industriel. Is repose sur la production de matière par des algues produites en milieux aquatiques et qui synthétise du carbone par le biais de la photosynthèse. Cette filière est lion d^’être au point pour produire des carburants à des couts compétitive.

La mutation vers des carburants majoritairement bio-sourcés sera encore longue. D’ici là les moteurs fonctionnant avec de carburants fossiles connaitront des améliorations sensibles. Une partie de la mobilité sera devenue électrique, une autre reposera sur l’utilisation d’hydrogène.

Au cœur de cette mutation se trouvent les bioraffineries qui supplanteront,  lentement, les raffineries pétrolières actuelles. Les bioraffineries rempliront la même fonction. Elles devront produire toute une série de carburants, voire de matériaux pour la chimie.  Certaines raffineries d’hydrocarbures fossiles pourront être adaptées pour  transformer des carburants bio-sourcés, mais les volumes traités dans la raffinerie de la Mède, dans les Bouches-du-Rhône, sont loin de représenter les volumes que l’équipement produisait quand il était dédié au pétrole. Le passage vers les carburants bio-sourcés demandera encore du temps.

michel.deprost@enviscope.com

 

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