L’alpiniste et ancien ministre Maurice Herzog est mort jeudi 13 décembre au soir à l’âge de 93 ans. Il avait participé à la première expédition ayant gravi un sommet de plus de 8 000 mètres, en parvenant au sommet de l’Annapurna (8 091 m) dans l’Himalaya, le 3 juin 1950.
Il était accompagné par Louis Lachenal, Gaston Rebuffat et Lionel Terray. L’exploit fut popularisé par une photo d’Herzog brandissant un fanion tricolore au bout de son piolet.
L’histoire de l’expédition qui a fait d’Herzog le héros princiapel a commencé à être révisée en 1996 avec la publication du texte intégral des mémoires de Louis Lachenal, “Carnets du vertige”. Dans une première édition publiée en 1956, Herzog et ses amis avaient réussi à supprimer des passages sur l’Annapurna ou à “réécrire” le texte dans un sens moins favorable à Lachenal. Louis Lachenal expliquait dans les passages supprimés par Herzog, avoir “agi en guide” . IL avait poursuivi la course au-delà de ses limites car il était persuadé que Maurice Herzog ne reviendrait pas vivant s’il partait seul. Lachenal, mais aussi Rébuffat ne partageait pas la démarche patriotique et cocardière de Mauric Herzog.
En 1958, ce gaulliste historique devient Haut-commissaire à la Jeunesse et aux sports et, en 1963, secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux sports. Député de Haute-Savoie, il sera maire de Chamonix de 1968 à 1977.
Après l’Annapurna, Herzog est devenu directeur de la société Kléber-Colombes, puis dont la Société du tunnel sous le Mont-Blanc (1981-84). Il vivait entre Neuilly et Chamonix. Il était membre honoraire depuis 1995 du Comité international olympique (CIO).