Le groupe des Verts au Parlement européen a voté contre un rapport prévoyant l’abaissement du niveau sonore des véhicules, n’est-ce pas un paradoxe?
Non, car les propositions de la Commission prévoyaient une évolution trop lente, pour réduire le bruit des poids lourds de3 db en 6 ans, de 4 db pour les véhicules légers. Cela ne va pas assez vite. Le bruit est la deuxième préoccupation des Français en matière de santé. Le bruit a des conséquences néfastes en matière de confort, mais aussi de troubles divers, nerveux, de stress. On doit aller plus loin plus vite.
Mais en même temps, alors qu’apparaissent des véhicules hybrides et électriques plus silencieux, voire totalement silencieux, il est nécessaire que ces véhicules soient identifiés par des personnes aveugles, mais aussi par tous les usagers. La queston de pose de leur faire émettre des bruit, mais il ne faut ajouter n’importe quel bruit
Cela montre qu’il faut une approche globale pour améliorer le cadre de vie. Il faut encore travailler sur les moteurs les véhicules, les pneus, les chaussées, pas seulement d’ailleurs pour les véhicules routiers, mais aussi pour les trains.
Une approche globale est nécessaire pour innover en prenant en compte des besoins et des demandes actuelles et futures, en matière de santé. C’est le cas pour les émissions polluantes. La France a, à tort, eu une approche trop centrée sur la réduction des coûts de la voiture pour le consommateur, ce qui s’est traduit par un appui aux industriels en faveur du diesel.
La consommation a évolué en faveur de ce type de carburant et on se rend compte aujourd’hui que le diesel émes des particules à l’origine de plusieurs pathologies, dont certains cancers.
Quels leviers utiliser pour évoluer dans le bon sens?
La France a utilisé le levier d’une fiscalité réduite pour orienter certains développements dans une mauvaise direction. La fiscalité a aide la diesel. Or, il faut une fiscalité écologique, réduite, qui favorise à la fois la réduction de consommation d’énergie, l’économie, la qualité de l’environnement, et la santé.
Quels effets économiques?
Ces orientations du marché doivent accompagner davantage d’innovation vers les produits de demain. L’innovation doit permettre de créer les nouveaux produits, pour les nouveaux marchés, donc les nouveaux emplois, les emplois verts que nous défendons. Ce qui est vrai pour l’automobile l’est aussi dans le secteur de l’électroménager.
Et puur le bâtiment?
Pour le bâtiment aussi. Il faut une fiscalité qui continue à inciter les consommateurs à réhabiliter leur logement et la TVA à 5,6% état une bonne chose. L’augmentation à 7 puis à 10% risque de ralentir le marché et de relancer le travail au noir.
Recueilli par michel.deprost@enviscope.com