Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon a participé à Dakar, à la Semaine de la Mobilité Durable et du Climat qui a réuni du 3 au 7 octobre des acteurs du monde entier – en particulier du continent africain, hôte de la prochaine COP27 , conférence des parties aux négociations sur le climat. La conférence se tiendra en Egypte.
Nous rappelons la nécessité de renforcer l’attention sur les enjeux d’adaptation et de rééquilibrer les négociations et les financements par rapport aux investissements sur l’atténuation.
Nous réaffirmons le besoin de renforcer l’accès à tous les types de financements au niveau des territoires, la nécessité d’innovation dans des financements verts, qui doivent s’ouvrir plus aux pays en développement. Nous insistons sur la prise en compte du rôle des collectivités locales qui sont souvent les mieux à même de mettre en œuvre des politiques holistiques et adaptées aux réalités locales en
étroite liaison avec les acteurs économiques et sociaux de leurs territoires.
Dans cette perspective, le renforcement des capacités (formation et ingénierie de projet) est d’une importance capitale.
Nous soulignons l’importance d’une action résolue pour assurer le droit en tout lieu, pour toutes et tous, à une mobilité durable qui est une condition majeure pour l’accès à l’éducation, à l’emploi et à la liberté individuelle. Pour cela l’accent doit être mis sur toutes les innovations et les financements permettant de développer les solutions alternatives à l’usage individuel de moyens de transports
carbonés. Nous rappelons l’importance de ces politiques de mobilité collectives et actives dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Nous voulons, plus que jamais, accélérer la transition énergétique dans un contexte géopolitique extrêmement tendu, notamment du fait de la fragilisation des approvisionnements en énergies fossiles, impactant l’ensemble des économies du monde.
Nous demandons que l’ensemble des mutations nécessaires se fassent dans un souci permanent de justice et d’équité. Nous rappelons que les Etats n’ont pas tous ni la même responsabilité dans la situation climatique actuelle, ni les mêmes moyens pour y faire face. Ceci vaut aussi au niveau des personnes et nous insistons sur la nécessaire prise en compte dans les politiques publiques concernées des
inégalités de genre, de génération et de territoire.
Nous rappelons enfin qu’une réponse globale aux défis du changement climatique nécessite un monde régulé, la définition d’objectifs et de stratégies communes entre les Etats, pour la stabilisation du climat, la réduction des émissions, l’adaptation et la réponse aux pertes et dommages subies par les pays les plus vulnérables. Aussi la paix dans le monde et le respect par tous de la Charte des Nations Unies est une condition absolument nécessaire de la réussite des accords de Paris sur le climat dont la mise en œuvre doit d’être accélérée et déclinée en actions concrètes et ambitieuses, notamment sur le continent africain.