Jean Bergougnoux, président de la Commission particulière du Débat Public sur les Nanotechnologies a présenté mardi à Paris les grands enseignements du débat le contenu des discussions lors des réunions publiques ( à Grenoble et Lyon dans la région) et sur Internet.
Depuis le 23 septembre 2009 le site du débat a reçu 149 759 visites et 655 questions ont été posées. Le débat a permis de recueillir 252 avis et 70 contributions. Les réunions publiques ont réuni 3 216 personnes. Les retombées dans les médias ont été comptées au nombre de 913 (1) Le public a pu suivre en direct la réunion par vidéo transmission sur le site Internet du débat public : http://www.debatpublic-nano.org/
Jean Bergougnoux a rappelé que seuls sept ministères ont été signataires de la saisine ayant permis la mise en place de la commission, .deux autres ministères auraient pu participer au débat : le Ministère de l’Intérieur, de l’Outremer et des collectivités territoriales et le Ministère de la Justice et des libertés.
Le président de la Commission particulière a reconnu que le choix d’élargir le plus possible le champ du débat, critiqué par certains spécialistes, a été plébiscité par le public. ” La CPDP , explique le communiqué de la Commission, réaffirme ce choix car il respecte la règle d’or du débat public selon laquelle « dans un débat public, on parle de tout ce dont le public souhaite parler ».
Opposition dans le débat
Jean Bergougnoux est aussi revenu sur le « débat dans le débat ». Plusieurs réunions ont en effet été perturbées : la réunion de Grenoble et la réunion de Lyon n’ont pu se tenir car à chaque fois une petite centaine d’opposants aux nanotechnologies ont empêché la tenue du débat lui-même. « On ne peut que regretter et condamner les actes qui ont empêché certaines réunions publiques de se tenir dans des conditions normales. Néanmoins, cette opposition fait intégralement partie du débat et il en sera rendu compte en tant que telle. La contestation du débat au sein du débat a porté tant sur sa légitimité que sur ses modalités. La CPDP a maintenu son indépendance et sa neutralité tout au long du débat. Pour la CPDP, animer ce débat relève depuis son origine d’un acte de foi dont on pourra juger de l’utilité à la lumière de l’impact qu’il aura sur les décisions à venir”
Sur le fond, plusieurs questions essentielles ont été posées pendant quatre mois: possibilité d’un moratoire, usages et finalités des nanotechnologies et leurs finalités ; risques et prévention : bénéfices / risques, toxicité, traçabilité, protection des salariés, du consommateur, de l’environnement. Les questions de sociétés ont été posées avec celle des libertés individuelles dans une société où les nanotechnologies permettront de développer les technologies de l’information. Les nanotechnologies posent des problèmes de gouvernance: peut-on associer la société civile, quels problèmes posent la superposition des niveaux de gouvernance, etc. ?
La réunion de clôture a été l’occasion d’évoquer l’après débat, le débat public n’est en effet qu’une étape dans un processus de concertation qui doit se poursuivre.
1) Les retombées se répartissent de la manière suivante: TV/Radio : 98, Presse papier : 436 et sur internet : 379.