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Nicolas Tenzer: la France ne sait pas assez vendre son expertise.

Le monde de demain se construit à partir de la recherche, de l’innovation, mais aussi à partir de règles et de normes négociées entre Etats. Sur tous ces plans, l’expertise est un savoir faire qui doit être connu, mis en avant, promu, vendu, pour être convainquant et parvenir à infléchir les futures règles. C’est ensuite que viennent les marchés pour les entreprises. Comme l’a rappelé Nicolas Tenzer, normalien, lors d’une conférence organisée récemment à Lyon par l’Institut ASPEN le « soft » arrive avant le « hard ».

Or sur ce marché mondial de l’expertise, la France perd du terrain et elle n’est en tous les cas pas à sa place. Et cela dans bien des domaines, dans le domaine économique, dans les domaines technique, juridique, scientifique, dans le champ de l’écologie, de la stratégie, et concrètement dans les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’environnement, de l’eau, des transports.
Nicolas Tenzer estime que la France manque d’une vision stratégique, d’une compréhension en profondeur des changements actuels dans le monde, avec notamment l’émergence de pays comme la Chine, l’Inde, ou d’autres. Bien des milieux en France, restent persuadés qu’il suffit de rendre des visites protocolaires, d’organiser des actions culturelles, de lancer de grandes proclamations médiatiques pour convaincre et occuper sa place. Il n’en n’est rien. Là où nos diplomates, nos fonctionnaires se perdent dans les méandres de leur propre organisation, d’autres pays comme l’Allemagne, établissent un peu partout des relatons concrètes, organisent des réunions de travail pour faire avancer des projets et répondre aux besoins de leurs interlocuteurs.
La France manque de stratégie, alloue mal les moyens souvent mal utilisés, qui se perdent dans « divers problèmes d’ordre bureaucratique ». En matière d’expertise, la France manque d’un « numéro de téléphone » : en clair on a du mal à savoir qui fait quoi tant les organismes pullulent.
Il faut des orientations claires, du dynamisme, de l’intérêt, le sens de la coopération, des moyens réunis avec une taille critique suffisante. Il ne faut pas non plus se réfugier derrière l’Europe ou derrière la francophonie, mais aller au contact direct d’autres cultures, d’autres réalités, par une vraie formation, une vraie ouverture culturelle et intellectuelle. Nicolas Tenzer suggère la création d’un Haut Commissariat chargé de promouvoir l’expertise française.

michel.deprost@enviscope.com

http://www.aspenfrance.org/

Quand la France disparait du monde, Nicolas Tenzer, 140 pages, Grasset,

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