5163) de l’Université Joseph Fourier, qui réagit à l’article publié par Enviscope sur le sujet.
Lilian Ceballos explique dans son article que des risques pourraient exister d’effets indirects des OGM, par exemple la modification du phénotype floral. Des modifications d’aspect des fleurs butinées par les abeilles, pourraient modifier le comportement de ces dernières. Ces modification, pourraient influencer l’interaction plantes/pollinisateurs. Lilian Ceballos cite à l’appui de ses craintes des travaux portant sur des colzas non transgéniques.
« Mr Ceballos, ce faisant, a tendance à oublier plusieurs points. Le MON 810 n’est pas un colza mais un maïs. A ma connaissance, le phénotype floral du MON 810 est indiscernable de celui du maïs non transgénique dont il est issu . Enfin les abeilles ne butinent que peu le maïs, plante qui ne produit pas de nectar» explique le chercheur en biologie de l’Université Joseph Fourier.
Lilian Ceballos ne mentionne pas plusieurs études
Yves Markowicz critique l’affirmation de Lilian Ceballos selon qui “seuls les produits purifiés du transgène (protéines)” auraient été donnés aux abeilles adultes ou aux larves dans
les ruches. Le fait de donner un produit purifié fausserait l’étude. « Or, cette affirmation est totalement fausse !!! affirme Yves Markowicz. Un article publié en janvier 2008 dans la revue PlOS One, intitulé “A meta-analysis of effects of Bt crops on Honey bees” mentionne cinq études différentes menées avec des pollens. Cet article accessible librement à tout un chacun, mentionne des études est ont été respectivement publiées en 1997, 1999, 2003, 2005 et 2007. Ces études ne sont pas trop récentes pour avoir été inclus dans l’étude de Mr Ceballos. Donc, Mr Ceballos a visiblement des lacunes dans sa bibliographie, et j’ose espérer que ces lacunes ne sont pas le fait d’un choix idéologique…”
Des essais en conditions réelles
Yves Markowicz cite le conclusion de l’article. “Bien que seuls des résultats d’études en laboratoires soient synthétisés ici, le fait qu’aucun effet ne soit observé converge avec les résultats d’une étude en champ récente et faisant l’objet d’une bonne répétitivité. De plus, le fait que des études en laboratoires exposent généralement les abeilles à des doses de protéines Cry qui sont au minimum 10 fois supérieures à celles qu’elles rencontrent dans les champs est également de nature à donner l’assurance que la toxicité dans les champs est improbable. Cependant, la nécessité d’études
supplémentaires en champs peut être utile si l’on estime que des stress tels que chaleur, pesticides, pathogènes, … sont suspectés d’altérer la sensibilité des abeilles à la toxicité de la protéine Cry“.
Comme ses collègues, Yves Markowicz ne trouve pas inintéressants de nouveaux essais en conditions réelles. Un travail que préconise aussi Lilian Ceballos pour conforter ses doutes et au fond son opposition. Le problème, explique Yves Markowicz, c’est que les adversaires des plantes modifiées sont aussi opposés aux essais en plein champ…