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Passoires thermiques en station de montagne : le spectre de l’interdiction de louer

     La société Heero, spécialisée dans les études concernant la  rénovation énergétique, a publié  un rapport sur les    performances énergétiques des logements dans les stations françaises de sport d’hiver . Les résultats de l’étude sont désastreux pour un parc privé utilisé en période hivernale, période pendant laquelle les besoins en énergie sont les plus élevés pour l’éclairage et pour le chauffage.

Les écarts selon les massifs,  rappelle l’étude, sont probablement liés aux altitudes. Le Jura  ( départements de l’Ain, du Jura, du Doubs) , les Vosges et le Massif Central sont globalement moins soumis à des conditions extrêmes  en termes de climat utilisé dans le DPE (  diagnostics de performance énergétique ) . Au moment de la construction, y est ainsi plus facilitée que dans les Hautes Pyrénées par exemple, avec potentiellement des coûts moins élevés et donc des constructions ou des matériaux de meilleure qualité. Les conditions et matériaux de constructions ont donc un fort impact au-delà de l’âge des stations.

Certes , le mode de calcul du DPE peut avoir un impact non négligeable sur les mauvaises performances énergétiques des stations de ski. En effet, le DPE mesure une consommation d’énergie par mètre carré. Les studios et petits appartements, très répandus en montagne, sont donc plus fortement pénalisés que les grands appartements. Ils consomment proportionnellement davantage d’énergie par rapport à leur surface, avec les mêmes équipements de chauffage par exemple.

Bientôt moins de biens à louer en stations

Dès cette saison, compte tenu de l’état de leur parc de logements, certaines stations pourraient être impactées par la Loi climat En effet, dès le 1er janvier 2023, les logements  notés G avec un DPE indiquant une consommation supérieure à 450 kWh par m2 seront interdits à la location. A partir du 1er janvier 2025, tous les logements classés G seront concernés, puis à partir du 1er janvier 2028, les logements classés F seront sortis du parc locatif puis  les logements classés E à partir du 1er janvier 2034.

« A la base, la Loi Climat ne concernait que les locations longue durée, mais le Ministre du Logement, Olivier Klein, a indiqué que les locations de vacances et meublés touristiques seront également concernés, ce qui va avoir un impact très négatif pour les stations de ski qui risquent de voir leur parc locatif diminuer en moyenne de moitié dès 2028, soit dans 5 ans seulement ! Car pour certaines d’entre elles, il sera matériellement impossible de rénover l’ensemble des logements concernés d’ici là… » déplore Romain Villain.

Certaines régions lancent des initiatives et aides pour améliorer la performance des stations. En Auvergne Rhône Alpes, Laurent Wauquiez, le président de la Région, a mis en place un plan montagne de 100 millions d’euros, dont 10 millions consacrés pour la rénovation immobilière de loisirs et des centres de vacances notamment…

Il est important de rappeler qu’il existe des dispositifs pour les résidences secondaires ou investissements. Mais ces dispositifs sont insuffisants. Pour donner droit au Certificat d’économie d’énergie (CEE)  le logement doit avoir plus de 2 ans et les travaux doivent être réalisés par un artisan reconnu RGE. Le montant dépend des travaux réalisés et de la zone géographique. L’aide peut atteindre jusqu’à 25 € d’aide par m² pour l’isolation des combles . L’aide gouvernementale MaPrimeRénov’ peut être demandée si logement a plus de 15 ans et les travaux doivent être réalisés par un artisan RGE. Le dispositif est éligible pour jusqu’à 3 logements par propriétaire bailleur. Le montant est calculé selon les revenus et le gain écologique des travaux, avec des bonus possibles de 500 € à 1500 € si les travaux permettent de sortir du statut de passoire thermique.

Les spécialistes de Heero, qui s’appuient  sur une base de connaissance de plus de 150 000 travaux de rénovation énergétique, estiment à 450 € par m2 le budget moyen d’une rénovation énergétique pour gagner une ou deux classes de DPE. Quelques exemples de devis : Installation d’une VMC double flux : entre 4 000 € et 5 000 €; isolation des murs par l’intérieur : entre 60 et 120 € / m²; solation des murs par l’extérieur : entre 80 et 120 € / m²

 

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