L’information sur l’état exact des cheptels d’abeille est un des principaux problèmes dans le dossier complexe des abeilles. Les faibles moyens de l’administration, les difficultés des représentations du secteur, l’aspect polémique de certains controverses ont pour résultats des informations très incomplètes.
Le Centre National du Développement Apicole ( CNDA) a réalisé une enquête sur l’estimation « des pertes de colonies chez les apiculteurs professionnels en France durant l’hiver 2007-2008» financée par Viniflhor qui donne une idée de la situation pendant l’hiver dernier. L’enquête a porté sur les conditions de mise en hivernage des colonies et sur le nombre de ruches à la sortie de l’hiver. Les conditions dans lesquelles les colonies hivernent sont importantes: réserves de nourriture, récolte, force de la colonie, pression du Varroa. L’enquête a porté sur le nombre de colonies mortes, de colonies orphelines ou bourdonneuses, malades, sur le type de maladies.
Un bon taux de réponses
L’échantillon national a été réalisé par tirage au sort sur 782 exploitations de plus de 150 ruches. Pour Rhône-Alpes, avec 16 réponses d’apiculteurs professionnels représentant 4390 ruches, l’échantillon représente 20% du cheptel. Le nombre de réponses en Rhône-Alpes a correspondu au nombre de réponses attendues, signe d’une bonne mobilisation de la profession.
Le taux de pertes moyen s’est établi pour la France à 28,6%, avec une marge d’erreur de plus ou moins 0,6%. Le taux de perte varie de 21% à 60%. Le taux le plus élevé est noté en Alsace. Le taux le plus faible est relevé en PACA. Pour Rhône-Alpes, le taux de pertes est de 30%, compris dans la moyenne. C’est un taux, peut-on commenter, quand même supérieur à une mortalité « normale ». En Auvergne, le taux de perte a été de 38%, de 45% en Bourgogne Franche Comté, de 50% en Bourgogne. Le taux de perte moyen des deux hivers précédents avait été de 17,8% e 17,5%.
Dernière récolte maigre
L’enquête a permis de constater que la dernière récolte de miel de l’été 2007 avait été faible à nulle dans la moitié des ruchers. La disponibilité en nectar avait été faible à nulle pour la moitié des ruches pendant l’hivernage. Pour 37% des ruchers, la pression du Varroa était considérée comme forte par les professionnels, et elle était considérée comme moyenne à faible dans 60% des cas.
Les réserves avant nourrissement était faibles à nulles dans 33 % des cas et trois ruches sur quatre ont été nourries avant l’hiver. Le Centre National du Développement Apicole se garde de toute conclusion entre l’état des ruches, la dernière miellée, les intoxications éventuelles, la préparation des colonies et l’environnement hivernal.