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Photovoltaïque intégré ou non intégré au bâti: faire ses comptes

Modules  dits « intégrés au bâti » :

Dans ce type de pose, les  panneaux photovoltaïques s’apparentent à des matériaux de construction et  font partie intégrante de l’enveloppe de la maison, en particulier de la toiture. On les trouve en toiture ou sur des verrière, sur les façades, en bardage, à la place de brise-soleils ou de garde-corps de balcon. En toiture, en verrière, ils doivent garantir une étanchéité parfaite et une isolation excellente.

Cette technique a été développée en France au nom de principe architecturaux notamment esthétiques. Elle est adapté au bâtiment neuf, car elle permet une réelle économie, les panneaux faisant office d’éléments de couverture.

Mais dans l’existant, elle impose des travaux lourds : enlèvement de la toiture existante, travaux d’étanchéité. De plus  la technique  présente l’inconvénient de ne pas assurer la ventilation des panneaux photovoltaïques notamment en période de forte température. Or le rendement des panneaux photovoltaïques décroit lorsque leur température augmente.

La technique de la pose intégrée, promue en France a été fortement critiquée depuis des années. La Cour des Comptes estime dans un rapport sur les énergies renouvelables, que ne devrait plus bénéficier d’un tarif d’achat obligatoire préférentiel par EDF. C’est pourtant toujours le cas.

Les installations intégrées au bâti bénéficient du tarif le plus avantageux qui change lui aussi tous les trimestres .

Les modules non intégrés

Il s’agit de modules fixés sur une toiture ou posés sur des châssis, dans le cas d’une toiture-terrasse. Cette technique est très développée dans des pays comme l’Allemagne, où le solaire PV a été  beaucoup développé.

La technique  n’est pas plus simple. Elle doit aussi assurer l’étanchéité parfaite de la toiture. Les panneaux ne font pas partie de l’enveloppe du bâtiment mais viennent s’y ajouter, c’est pourquoi on parle de surimposition. L’intérêt est de permettre une ventilation des panneaux, favorable  à un bon rendement.

Le non intégré est adapté à l’existant car il dispense d’enlever une grande partie de la toiture, ce qui est judicieux si votre toiture n’est pas à rénover.Le surimposé peut être intéressant en façade, où les panneaux servent aussi de protection.

Faire ses comptes

Au total, il convient de faire ses comptes, en intégrant:

– l’état de votre toiture ( est-elle ou non à rénover?, dans quel délai, partiellement ou totalement?)

– les devis établis pour les deux types de pose;

– le tarif d’achat de l’électricité sur 20 ans

– les différences prévisibles de rendement en raison de l’élévation en température des panneaux.

michel.deprost@enviscope.com

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