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Economie d’énergie, renouvelables: ce que les habitants du Grand Lyon doivent faire d’ici 2020

Comme le reste de l’Europe le Grand Lyon doit réduire de 20% sa consommation d’énergie d’ici à 2020, réduire ses émissions de carbone de 20% et atteindre un approvisionnement en énergies renouvelables représentant 20% de sa consommation.



On est très loin de l’objectif, comme on n’a pu s’en rendre compte ce mercredi lors d’un atelier animé par Béatrice Vessiller, vice-président du Grand Lyon chargé de l’Energie et Claude Pillonel, vice- président du Grand Lyon, par ailleurs président de l’Agence Locale de l’Energie.


Les bonnes volontés ne manquent pas. Les efforts des collectivités, de l’Agence Locale de l’Energie, suscitent un réel intérêt parmi des centaines, sinon des milliers d’habitants, mais la prise de conscience est encore très imparfaite, sur le plan technique. La culture énergétique est très lacunaire, et les obstacles encore lourds par exemple pour les copropriétés.



Mieux s’informer



L’atelier organisé par le Grand Lyon, quelques semaines après l’adoption de son plan Climat, avait le mérite de l’ouverture, permettant à tout un chacun de venir poser une question. Mais le public doit encore s’informer, doit être informé, pour faire la différence entre photovoltaïque et thermique, imaginer qu’on ne peut pas poser des éoliennes individuelles ( pas encore au point) ici et là. Il faut encore expliquer quelles peuvent être les limites de certaines pompes à chaleur pour lesquelles certaines entreprises réalisent un vrai forcing.




Il y a de vrais problèmes à aborder dans l’agglomération lyonnaise pour libérer d’une manière organisée, l’intégration du solaire dans des périmètres protégés par la loi sur les Monuments Historiques dans lesquels il est possible d’édifier à loisir n’importe quelle piscine.



Faire de qu’on sait faire



Béatrice Vessiller, fort justement, rappelle qu’il faut en priorité faire ce qu’on sait faire, avant de se disperser. Et pour le moment, si les énergies renouvelables ont décollé, elles n’ont pas pris beaucoup d’altitude. On constate même en allant sur le site de l’Agence Locale de l’Energie ( http://www.ale-lyon.org/carte.html) que la carte des réalisations révèle pour certaines communes pourtant assez riches de l’Ouest et du Nord Ouest de l’agglomération un quasi désert énergétique.




On décompte dans le Grand Lyon 9135 mètres carrés de panneaux solaires thermiques. Le potentiel permettrait d’en installer 670 000 mètres carrés pour une puissance de 300 mégawatt.


Pour le solaire photovoltaïque, on compte 0,8 mégawatt installés alors que l’objectif devrait être de 665 mégawatt pour le seul Grand Lyon à l’horizon 2020. Il faudrait multiplier les investissements par plus de 800 en 13 ans.



Bois-énergie: multiplier par dix



Pour le bois-énergie enfin, la puissance installée actuelle est de 26 mégawatt, avec des chaufferies importantes à Vénissieux et à la Duchère. Il faudrait construire dans les 12 ans qui viennent pour 250 mégawatt de chaufferie bois, en respectant bien sûr les normes environnementales, en donnant la priorité aux réseaux de chaleur. Pour le bois buche, il faudrait passer de 14 mégawatt à 100 mégawatt, mais en étant très vigilant sur la qualité du parc : matériel aux normes, qualité du bois, entretien, etc.



Le programme est très ambitieux, même si on prend en compte le potentiel d’accélération inhérent à tout marché en phase de démarrage. Un des verrous semble être le portage financier, l’attitude du système bancaire face aux investissements de long terme dans les économies d’énergie.



Le problème se pose d’ailleurs si on attaque le problème par un autre bout. ” La consommation du Grand Lyon est de consommation d’énergie du Grand Lyon est estimée a 24.000
GWh/an, ce qui correspond à la consommation de 240.000 logements. Si on estime qu’il y a 2,3 personnes par ménage, cela fait donc environ 520.000 logements sur le Grand Lyon. Il faudrait donc refaire plus de la moitié des logements en niveau passif, ou 60 % au niveau basse consommation pour avoir une idée de l’effort à entreprendre
” estime Sylvain Godinot, chargé des questions de climat à l’Agence Locale de l’Energie du Grand Lyon.



Cette consommation a augmenté de 30% de 1990 à 2001 alors qu’il faudrait la réduire de 20% dans les 12 ans qui viennent. Les investissements ne suffiront pas, il faudra aussi changer les comportements.


michel.deprost@free.fr


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