L’agglomération du Grand-Lyon, comme 9 autres villes en France fait par ailleurs l’objet d’un contentieux européen avancé sur les particulesPM10 et une procédure similaire devrait être lancée très
prochainement pour les dépassements récurrents du seuil
réglementaire associé au dioxyde d’azote.
Les chiffres montrent ainsi qu’en 2009, près d’1 lyonnais sur 2 était soumis à des niveaux supérieurs à la
valeur limite pour le dioxyde d’azote et près d’1 lyonnais sur 4 dans le cas des particules PM 10. Pour des années particulièrement touchées par une mauvaise qualité de l’air (comme l’année 2007), ce chiffre peut atteindre 100% de la population exposée.
En raison du non-respect du seuil réglementaire concernant les particules fines (PM10), la France pourrait être condamnée à une
amende de l’ordre de 11 millions d’Euros assortie d’astreintes journalières estimées à 240.000 Euros par jour.
Les dépassements des niveaux de pollution réglementaires ont été régulièrement constatés sur la période 2007-2010 sur le territoire du
Grand-Lyon, principalement le long des axes routiers. Les polluants concernés sont essentiellement le dioxyde d’azote et les particules.
En proximité des zones industrielles c’est le dépassement des particules PM10 ou benzopyrène2 qui est constaté.
En situation de fond (urbain ou périurbain) on relève un dépassement du niveau de particules ou d’ozone.
Parce que les mesures d’alertes et de réduction de la pollution appliquées aujourd’hui sont inappropriées et inefficaces sur le long terme pour répondre aux enjeux de santé publique et aux objectifs3 du PPA (Plan de Protection de l’Atmosphère), il est urgent de changer de modèle de
développement de nos sociétés, nos modes de déplacements et notre dépendance à l’automobile. Dans le Grand-Lyon, il convient d’abandonner au bénéfice des transports collectifs les projets autoroutiers ou quasi autoroutiers comme l’A45, le TOP, le COL ou sa version courte à l’Est, le CEL, tous pourvoyeurs de nouveaux trafics automobiles induits et de pollutions.
Il est donc urgent de reporter les ressources financières disponibles prioritairement sur l’amélioration des capacités des lignes existantes, le développement de toutes les lignes prévues au PDU (Plan de Déplacements Urbains de juin 2005), de lancer dès aujourd’hui la révision le
PDU4 du Grand-Lyon afin de le mettre en adéquation avec le SCOT et les exigences du Grenelle de l’environnement et des crises climatiques, énergétiques…, et de développer de nouvelles lignes de transports en commun.
Le Grand-Lyon doit décider et commander au Sytral de faire l’économie des dépenses envisagées, non prévues au PDU, comme les dessertes au-delà d’Eurexpo et vers le grand stade. Les crises actuelles, financière, économique, sociale, énergétique et climatique, qui s’annoncent
durables ajoutent autant de raisons supplémentaires à cette nécessité de mise à l’étude rapide du troisième PDU et de changement de paradigme.