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Limitation de vitesse dans le Rhône après une semaine de pollution en Rhône-Alpes

Le préfet du Rhône a engagé ce vendredi le niveau d’alerte et décidé de réduire de 20 km/h la vitesse maximum autorisée de tous les véhicules, lorsque celle-ci est supérieure à 70 km/h. Cette mesure est applicable dès 5 heures le 10 janvier. Elle sera levée dès la fin de l’épisode de pollution. Cette réduction devrait permettre de limiter les apports de poussière dus au trafic routier et donc de limiter une éventuelle dégradation de ce dernier.


Cette décision suit une semaine pendant laquelle la pollution a été accrue par le fonctionnement des chauffages en raison d’un froid plus intense. Les masses d’air froid chargées de poussières restent près du sol et l’absence de vent empêche toute dissipation des polluants.


Toutes les vallées de Rhône-Alpes sont ainsi polluées, de la vallée du Rhône aux vallées alpines, les agglomérations présentant les taux de poussières les plus importants. Le département du Rhône est particulièrement touché. Des niveaux supérieurs au seuil d’information de la population y ont été enregistrés, ce qui a déclenché le passage au niveau d’alerte.



Pas d’amélioration


Les prévisions météo ne permettent pas d’entrevoir une amélioration à court terme.Les émissions de poussières vont donc se poursuivre. Les poussières sont essentiellement liées à l’activité humaine : combustion dans l’industrie, chauffage individuel, trafic automobile. Les particules fines ont des incidences négatives sur la santé. Plus elles sont fines et plus elles pénètrent profondément dans l’arbre pulmonaire. Les poussières les plus fines peuvent, en se déposant sur les alvéoles pulmonaires, irriter les voies respiratoires inférieures et altérer la fonction respiratoire. Au long cours, le risque de bronchites chroniques et décès par maladie cardiorespiratoire et par cancer pulmonaire augmente.




Des recommandations sanitaires




Il est recommandé en période de froid et de pollution, d’éviter toute activité physique ou sportive intense notamment la compétition. L’effort augmente de façon importante le volume d’air et de polluants inhalés .Il ne faut pas non plus aggraver les effets de la pollution par d’autres facteurs irritants des voies respiratoires, tels que l’usage de solvants et surtout la fumée de tabac.


Les sujets particulièrement sensibles comme les personnes âgées, les enfants en bas âge,


les patients souffrant d’une pathologie chronique cardiaque ou respiratoire, les personnes asthmatiques ou allergiques. Il faut aussi respecter le traitement médical en cours ou de l’adapter sur avis de son médecin qui doit être consulté en cas d’aggravation de son état ou apparition de tout symptôme évocateur tels que toux, gêne respiratoire, irritation de la gorge ou des yeux.


Il n’est pas nécessaire de modifier les comportements habituels ni les pratiques habituelles d’aération et de ventilation, la situation lors d’un épisode de pollution ne justifiant pas des mesures de confinement.



Réduire les émissions




Pour réduire les émissions il est vivement recommandé de limiter l’usage des véhicules et autres engins à moteur thermique. Il faut privilégier pour les trajets courts, les modes de déplacement non polluants (marche et vélo). Il faut aussi éviter les déplacements qui ne sont pas nécessaires, réduire sa vitesse, pratiquer le co-voiturage dans les autres cas ou d’emprunter les réseaux de transport en commun.



Eviter les feux d’agrément




En ces périodes de taille des arbres, la préfecture du Rhône rappelle que le brûlage à l’air libre de déchets de quelque nature ( végétaux entre autres) est généralement interdit. Dans les cas où ce brûlage serait autorisé sous conditions, il doit être reporté après l’épisode de pollution en cours


La mise en service et l’utilisation d’appareils individuels de chauffage d’appoint utilisant des combustibles solides tels que bois, charbon, charbon de bois, doivent être évitées et reportées à la fin de l’épisode de pollution. Sont particulièrement visés les feux de bois à l’air libre et les foyers ouverts d’agrément. Les différentes activités industrielles, commerciales, artisanales et de services publics prennent les mesures nécessaires pour stabiliser et réduire leurs émissions à l’atmosphère de poussières et même si possible les reporter à la fin de l’épisode de pollution.



michel.deprost@free.fr



Pour en savoir plus sur la qualité de l’air: www.atmo-rhonealpes.org/

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