Les techniques nucléaires sont largement utilisées dans le domaine de la santé, à la fois pour l’imagerie, même pendant les interventions et pour la thérapie. L’Autorité de Sureté Nucléaire attire l’attention sur les progrès à réaliser en radiologie interventionnelle.
Les interventions médicales radioguidées se développent fortement. Elles permettent de réaliser des diagnostics, par exemple pour examiner des artères coronaires. Elles permettent aussi des actes thérapeutiques, comme la dilation de ces mêmes artères, ou même des interventions chirurgicales. Environ 200 services de médecine dans la région recourent à ces techniques qui garantissent davantage de précision et d’efficacité.
Ces techniques entrainent deux types d’expositions. Celle des patients évidemment. Mais les professionnels eux-mêmes tout a long des interventions peuvent aussi être exposés. En effet, à la différence de la radiothérapie pendant laquelle les praticiens se trouvent dans un local non soumis aux radiations, en cas d’intervention les sources de rayons se trouvent dans le bloc opératoire. Les personnels peuvent parfois protèger insuffisamment leurs mains.
Pour la Division de Lyon de l’Autorisé de Sûreté, de grandes disparités existent entre les services. L’Autorité constate un “ manque de culture en radioprotection des travailleurs et des patients, particulièrement au sein des blocs opératoires. ” L’ASN estime que “l’effort de formation des praticiens aux bonnes pratiques de radioprotection des patients et des travailleurs, ainsi que l’utilisation des dispositifs médicaux doit être poursuivie.” En 2017, les inspecteurs de l’ASN ont réalisé 27 inspections. L’ASN en prévoit 30 en 2018.