La Région Rhône-Alpes renforce sa politique foncière et va évaluer les vrais coûts de l’étalement urbain qui consomme chaque année 2700 hectares de terres dans la Région.
L’étalement urbain est une des principales causes de consommation de foncier, en Rhône-Alpes aussi. La consommation foncière provoquée par l’urbanisation représente en Rhône-Alpes 2700 hectares par an d’après les estimations réalisées pour les 16 dernières années.
L’étalement est critiqué aussi pour l’obligation qu’il impose de construction d’infrastructures de transport, de réseaux. L’étalement est aussi la première cause de disparition des terres agricoles, en général de bonnes terres, desservies, faisant partie du fonctionnement d’exploitations qui se trouvent désarticulées par le démantèlement foncier. La hausse du prix du foncier péri-urbain renforce le phénomène d’urbanisation rendant plus nombreuses les transactions à des fins de construction.
Le troisième axe de la politique foncière votée ce jeudi par le Conseil Régional, sur un rapport présent par Gérard Leras, vise à évaluer les coûts de l’étalement comparés aux coûts et avantages de la densification.
Les coûts des opérations de démolition, de reconstruction, de dépollution semblent parfois supérieurs aux coûts d’opérations sur des terrains agricoles ou sur des terrains nus. Mais les surcoûts des opérations de reconstruction doivent être comparés aux surcoûts des opérations sur terrains nus, en incluant les coûts des infrastructures et réseaux, les coûts de fonctionnement, et le coûts sociaux (durée des trajets, sécurité, budgets) et environnemental (nuisances, pollution, etc.
Il est aussi nécessaire d’avoir une approche globale des coûts, de ne pas oublier les externalités, c’est-à-dire les coûts monétaires ou des effets divers, qui ne sont pas supportés par les parties à une transaction. Ni le vendeur, ni l’acheteur d’un terrain n’auront à payer directement tous les coûts induits pour la collectivité d’une opération menée dans le cadre d’une tendance à l’étalement urbain.
Pour amorcer des comportements vertueux, la Région va engager avec les agences d’urbanisme de la région un fascicule pédagogique pour sensibiliser aux différentes formes de densité urbaine La Région développera aussi des outils dans le cadre du programme européen MORECO ( Mobility and Residential Costs) qui vise a calculer les coûts de l’étalement pour les ménages, mais aussi les avantages d’une densité urbaine de qualité.