Sylvain Cazaban, chargé de mission au Cluster Rhône-Alpes Eco-Energies, explique que les groupements d’entreprises, sont incités à s’orienter vers les marchés de l’amélioration thermique.
Depuis le lancement de son action en faveur des groupements d’entreprises en 2009, le Cluster Rhône-Alpes Eco — Energies a soutenu la mise en place d’une vingtaine de ces organisations. Une partie seulement de ces groupements permanents a un fonctionnement effectif. Plusieurs groupements sont très actifs, notamment dans le secteur de l’efficacité énergétique.
C’est sur ce segment de marché de l’efficacité et de la rénovation énergétique que le cluster a décidé de mettre l’accent, explique Sylvain Cazaban, chargé de mission qui suit le dossier,.
La recherche de la performance énergétique reste une priorité du secteur du bâtiment. Certes, la baisse du prix du pétrole accorde un répit aux budgets des consommateurs et retarde un certain nombre de décisions. Mais le prix des énergies fossiles remontera un jour. Et le réchauffement climatique est devenu une urgence. Les entreprises doivent être en mesure de prendre en charge les besoins des maitres d’ouvrages d’une manière cohérente et globale, avec un objectif de qualité.
Développement des plates formes
La mise en place de plates formes de rénovation énergétique doit développer la demande sur les territoires. Les particuliers, les maitres d’ouvrages publics, les collectivités, les entreprises trouveront un guichet auprès duquel s’adresser pour présenter des projets, demander des conseils.
Une partie des investissements dans la rénovation énergétique donnera lieu à des incitations fiscales pour les particuliers. La rénovation devra être réalisée par des entreprises disposant de la qualification Reconnu Garant de l’Environnement (RGE). Il faudra évidemment que tous les intervenants disposent de cette qualification. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
La constitution des plates formes a déjà donné lieu à la mise au point de procédure pour intervenir sur des segments particuliers, comme la démarche DOREMI pour la maison individuelle. Les groupements d’entreprises peuvent être une solution pour élever la qualification. La démarche pour obtenir la qualification RGE est onéreuse, demande du temps pour la formation, elle suppose donc des résultats commerciaux rapides. Pour les entreprises qui bénéficient déjà d’une reconnaissance Qualibat, la procédure est simplifiée, mais elle doit apporter des résultats.
Les groupements d’entreprises sont d’excellents outils de promotion commerciale, et d’interventions sur le terrain. Les groupements doivent s’organiser. « Les entreprises doivent se répartir le travail, entre celles qui interviennent sur l’enveloppe, et celles qui interviennent sur les équipements. » explique Sylvain Cazaban. Les premières réunissent les entreprises de gros œuvre, les spécialistes de l’isolation par l’extérieur, des huisseries, de la couverture. Les secondes, les entreprises du chauffage, de la climatisation, de la ventilation.
L’objet est toujours le même : désigner un pilote pour le groupement qui soit l’intermédiaire avec le maitre d’ouvrage, pour négocier, coordonner les travaux. Le pilote peut changer, mais le client doit toujours avoir un interlocuteur unique.
La qualité doit être au rendez-vous final, pour des résultats énergétiques, mais aussi pour des résultats en termes de confort et de santé. Au delà de la performance énergétique et climatique, les entreprises devront de plus en plus assurer une qualité de l’air intérieur.