Lors de la pose de la première pierre du futur siège de la Région, au sud de la Presqu’Ile de Lyon, au début de l’été, Jean-Jack Queyranne est revenu sur le coût de l’opération pour laquelle il n’y aura pas de « dérive ». Le coût du bâtiment pour lequel l’architecte de Christian de Portzamparc a été choisi en 2006, sera de 123,8 millions d’euros. Le chantier de gros œuvre s’étalera sur 2009-2010 pour une mise en service progressive à l’été 2010.
Le projet voté en avril 2005 était fixé à 96 millions d’euros H.T. Le montant de l’opération a été détaillé et se décompose de la manière suivante. L’acquisition du terrain et sa mise aux normes ont coûté 11,4 M€ H.T. En octobre 2007, la Région adopté un ajustement de 24,4 millions décomposé en trois parties. Une somme de 10,7 M€ H.T. résulte des observations du jury, des améliorations apportées au projet par l’architecte . Une somme de 4,1 M€ H.T. tient compte des évolutions réglementaires, normes sécuritaires et environnementales. Enfin une somme de 9,6 M€ H.T. a été prévue faire face à l’évolution du coût de la construction entre avril 2005 et décembre 2008 Un complément de 3,4 M€ sera inscrit enfin , lors du vote en décision modificative (septembre 2008) pour tenir compte du résultat des appels d’offres.
Des recettes et des économies
La collectivité estime que le déménagement de Charbonnières et de six sites, à Confluence dégagera des recettes et économies. L’ arrêt de l’opération de constructions nouvelles à Charbonnières (8000m2 ) pour un montant 2004 de 18,1 M€, soit 24M€ réactualisé 2008. La vente du terrain de Charbonnières devrait apporter entre 25 et 30 M€. Les économies de loyers et de charges à raison de 2,6 M€ annuel (valeur juillet 2008), devraient représentant sur 20 ans, avec valorisation, une économie de 80 M€. L’opération de Confluence se solderait par un coût net estimé entre 20 et 25 M€ comme annoncé au lancement du projet.
Le futur siège générera des économies de fonctionnement interne ( 46 000 m2 1 454 postes de travail, mais 435 places de stationnement, moins de dispersion de services), et il sera mieux intégré à la ville et à la Région, avec des transports en commun incomparablement plus efficaces. Il faut avouer qu’en 34 ans à Charbonnières, les différents exécutifs n’avaient pas du tout investi dans la valorisation des transports en commun desservant ( pas très bien il faut le reconnaître ) le secteur.
Economies d’énergie
Outre la démarche retenue pour démolir les anciennes constructions du site de Confluence et le recours à la voie d’eau pour évacuer les déchets destinés à être retraités, le futur siège vise des performances énergétiques élevées, même si ces performances ne sont pas aussi ambitieuses que certains l’auraient souhaité. L’éclairage artificiel aura une faible consommation énergétique et offrira une haute ergonomie visuelle, avec la recherche de la labellisation européenne « Greenlight ».
Mille mètres carrés de panneaux solaires seront installés: les panneaux photovoltaïques en couverture des locaux techniques, produiront 7% de la consommation et les panneaux thermiques produiront 50% des besoins annuels en eau chaude pour la cuisine. Une pompe à chaleur sera utilisée pour le chauffage et le rafraîchissement. Les bois dans la construction seront issus de forêts faisant l’objet d’une exploitation durable certifiée. Les fibres minérales répondront aux tests de non cancérologie prévus par la directive Européenne. Les peintures seront choisies en fonction de leurs impacts sur l’environnement et la santé. Les puisages sont réalisés afin de réduire les consommations en utilisant des modes de distribution adéquats (robinetterie à coupure automatique, limitation de la pression…)
Le projet intègre aussi un souci social, pour la construction comme pour l’utilisation. en visant la haute qualité d’usage – la HQU. La prise en compte des besoins spécifiques de tous types d’usagers quelles que soient leurs différences physiques, sensorielles, intellectuelles, mentales, cognitives, culturelles ou d’âge optimisera l’accessibilité, le repérage, l’orientation, l’usage et la perception de ce nouveau bâtiment. Les consultations d’usagers, la participation de groupes de réflexion et l’écoute active pour appliquer les meilleures pratiques, contribuent à l’obtention d’un futur conforme aux attentes du public. Les membres du personnel de la Région Rhône-Alpes, ainsi que des usagers extérieurs participent à l’élaboration de ce projet. Un groupe de travail intitulé « Haute qualité d’usage », composé de personnes souffrant de handicap, qui mènent une réflexion active tout au long du projet pour favoriser l’accessibilité à tous.
Des clauses d’insertion (article 14 du Code des Marchés Publics) ont été inscrites dans les marchés et les entreprises titulaires s’engagent à l’insertion de publics prioritaires : chômeurs de longue durée, jeunes à faible niveau de qualification ou inscrits dans les Missions Locales, bénéficiaires du RMI, bénéficiaires du PLIE (Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi), travailleurs handicapés… Sur15 lots 9 intègrent des personnes en insertion, soit 23 personnes employées sur une année.