Aborder la biodiversité du Rhône, c’est évoquer les dangers qui pèsent sur l’érosion de cette biodiversité, mais Anne Clemens, responsable de la Zone Atelier Bassin du Rhône, et Pierre Marmonier, professeur et chercheur à l’Université Lyon 1, veulent aussi insister sur les réussites des actions engagées depuis plus de trente ans parfois pour sauver la biodiversité.
Plusieurs réussites peuvent être à l’actif des actions de restaurations. La réduction des polluants a été une orientation. Un autre pas a été franchi avec l’augmentation des débits réservés qui a permis de ramener la vie dans les bras morts, dans les lônes du fleuve, dans le Haut Rhône, dans le Rhône Moyen et bientôt dans le bas Rhône.
Le retour d’un débit presque normal ) l’aval des barrages , a permis de faire remonter des eaux claires puis le retour de végétaux aquatiques très exigeants, comme les Characées. Certaines populations de mollusques se sont à nouveau développées.
Retour du Hotu et de l’Ombre
Plusieurs espèces de poissons semblent aussi revenir dans certains secteurs, comme le Hotu et l’Ombre dans le Haut Rhône. La tortue Cistude d’Europe a aussi regagné des habitats, grâce à des réintroductions par exemple sur certains secteurs du lac du Bourget. Mais la tendance n’est pas encore inversée pour l’Apron du Rhône, un petit poisson dont les dernières populations avaient été identifiées dans la Drôme, dans l’Ardèche, et dans la Loue. Des efforts sont encore nécessaires pour que l’espèce progresse.La création d’une passe à poissons sur la basse vallée de la Drôme pourrait permettra à cette espèce migratrice de se développer de nouveau. Et on est encore loin de la réintroduction de l’esturgeon encore présent il y a quelques décennies…