Les Commissions locales d’information fonctionnent près de chaque installation nucléaire, en particulier près de chaque centrale. Les CLI réunissent élus, syndicats de salariés, associations de défense de l’environnement et experts.
L’ANCCLI , une semaine après le début de la catastrophe nucléaire japonaise, estime que l’information a bien circulé en France, dès lors que les informations arrivaient du Japon. L’association souligne même que l’Autorité de Sûreté et l’Institut de Radioprotection et de Sécurité Bucléaire « jouent leur rôle et mettent en ligne sur leur site Internet de nombreux documents d’information ».
La clarté de l’information est en effet un enjeu. Le contexte actuel est marqué par la multiplication des communiqués, des prises de parole, et même de prises de position plus ou moins éloignés des faits en cours. Face à l’incertitude et à la rareté de l’information en provenance du Japon, l’ANCCLI veut au travers de son réseau d’experts et de citoyens, favoriser « l’expression d’une pluralité de point de vue et mettre sur le devant de la scène, les questions que la société civile se pose et qu’elle estime dès aujourd’hui nécessaire de débattre avec tous les acteurs concernés par le nucléaire en France »
Comprimés d’iode: revoir la couverture nationale
L’association attire cependant l’attention sur plusieurs points concrets. Pour la distribution de comprimés d’iode, l’ANCCLI estime qu’il faudrait revoir la zone de couverture nationale, les stocks de proximité, la distribution à toute la population. Il faudrait aussi organiser une réelle explication sur l’utilité de l’iode. En effet il faut rappeler que la prise d’iode avant toute exposition peut provoquer des problèmes sanitaires.
Renforcer le rôle des collectivités
En cas d’accident, l’association des Commission locales d’information juge primordial que les collectivités concernées s’approprient cette problématique et s’organisent pour l’intégrer dans les plans de secours. Dans le même registre, il faut informer la population des scénarios d’accident et mettre à disposition les cartes d’aléas et d’enjeux. Les scénarios d’accident doivent être précisés pour envisager davantage de combinaisons de facteur. Il faut étudier le cumul des scénarios majorants. Il faut aussi revoir les dispositifs de sécurité en place
dans les centrales ou installations nucléaires soumises au risque sismique ou au risque d’invasion marine. Les commissions locales devraient être associées à ces travaux.
Enfin, les informations des réseaux permanents de surveillance de la radioactivité de l’air en France doivent être mises à la disposition du public en temps réel. En effet, les informations du réseau de mesure de radioactivité ne sont pas facilement accessibles et lisibles.
ANCCLI: http://www.ancli.fr/