Le projet de pôle toxicologique et écotoxicologique de Rovaltain, soutenu par la Région Rhône-Alpes et le Département de la Drôme franchira une étape décisive vendredi 16 novembre, avec la remise, en préfecture de la Drôme, du dossier à la mission interministérielle chargée de l’opération. Le projet répond au besoin de créer en France, notamment avec le réglement REACH ( pour la chimie) un pôle puissant de recherche et de formation sur les effets des substances, rayonnements sur l’homme et sur l’environnement.
Le dossier comprenait depuis l’été l’engagement d’installation sur Rovaltain, du service Labrador ( trois chercheurs) dépendant de l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon, qui fait partie de l’Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules ( IN2P3) du CNRS. Labrador (LABoratoire RADiologique envirOnnement et expeRtises) est le service technique de l’IPNL dédié à la métrologie de la radioactivité.
Ecotoxicotron
Le dossier est enrichi d’un accord du directeur général du CNRS pour la construction d’un ecotron dédié à l’écotoxicologie. Dans une quarantaine de ” tubes à essai” géants, de sortes de laboratoires P3, des milieux biologiques ( plantes, etc) sont soumis à des substances ou rayonnements afin de suivre les effets de ces derniers. Le projet, d’un coût de 33,6 millions d’euros, serait financé à hauteur de 15 millions d’euros par la Région Rhône-Alpes, de 15 millions par le Département de la Drôme, de 3,6 millions par le Syndicat Mixte chargé de la zone de Rovaltain. Sept millions d’euros seraient apportés par le FEDER ( Fonds Européen pour le Développement Régional), via l’Etat français.
D’autres volets du dossiers restent à consolider voire à négocier. L’installation d’une service de l’Institut de recherche en Sûreté Nucléaire ( IRSN) avec une animalerie doit être confirmée. Comme doit être précisé une demande du CEA ( Commissariat à l’Energie Atomique) pour un laboratoire d’écotoxicologie qui réunirait une dizaine de chercheurs travaillant sur les propriétés des nanomatériaux. Cette dernière demande a été exprimée récemment à Jean-Jack Queyranne par des responsables du CEA.
Fort de ces éléments scientifiques le dossier va entrer dans une phase plus politique, celle de arbitrages où le calendrier électoral pourra peser.