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Pas de double sanction économique pour les journalistes

Les parlementaires doivent reprendre la semaine prochaine la discussion sur la loi « création et internet » rejetée il y a quelques jours. Ce texte est destiné à encadrer le téléchargement d’œuvres sur Internet. La discussion est largement ouverte sur les moyens à mettre en œuvre pour instaurer des règles dans une économie de l’internet non pas libérale, mais tout simplement sauvage.


En filigrane de la discussion, est posée la question des droits d’auteur et de la rémunération des créateurs. La question de la répartition de la valeur entre artistes et producteurs est une vraie question.



En matière de presse en ligne et de journalisme, la question se pose aussi, mais différemment. Dans le secteur de la presse, pas de cachets fabuleux, pas de rente de situation. Toute la presse est dans une crise profonde, comme l’observait récemment Jean Paul Mauduy, président de la Chambre régionale de commerce et d’Industrie lors d’une rencontre avec des journalistes.


Les journalistes sont soumis à une précarité croissante. La paupérisation est une réalité. Le prix du feuillet de 1500 signes est aujourd’hui parfois payé à des pigistes 35 euros, soit moins de la moitié du tarif syndical.



Ce contexte de paupérisation inquiétante va de pair avec l’exigence de gratuité exigée par une partie du public. Dans les rangs de partisans convaincus du développement durable, on estime parfois que le travail des journalistes doit être proposé gratuitement. Même les partisans d’une autre croissance trouvent normal le financement de la presse par la main invisible du marché publicitaire.



Ils imposent ainsi au journaliste un double travail qui est presque une double peine. Le journaliste devrait faire son travail pour le lecteur, et travailler pour séduire l’annonceur. Il devrait travailler aussi pour rémunérer les intermédiaires d’un marché publicitaire qui lamine les producteurs de contenu en ne laissant que quelques euros par mois pour une publicité vue par des milliers de lecteurs. La comparaison des résultats des groupes de publicité et de ceux des entreprises de presse est édifiantes.


Les journalistes veulent que leur travail soit reconnu pour lui-même et non pas être frappés d’une double sanction économique. C’est cela aussi le développement durable.



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Michel.deprost@enviscope.com

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