Santé des abeilles : les connaissances progressent

Observatoire des résidus de pesticides, nouveaux moyens d’investigation, résultats de la recherche: la rencontre ANSES sur la santé de pollinisateurs a montré des progrès.

Depuis plusieurs années, un phénomène d’affaiblissement et de mortalité des colonies d’abeilles est constaté dans de nombreux pays. L’ Anses  ( Agence Nationale de Surveillance de l’Environnement et de la Santé) a organisé le 9 décembre une journée d’échanges entre professionnels, parties prenantes et scientifiques français et européens.

Les résultats des recherche  les plus récents en matière de santé des pollinisateurs ont été présentés. Parmi ces résultats, figurent ceux du premier volet du projet EPILOBEE, co-financé par la Commission européenne et piloté par le laboratoire de l’Anses de Sophia-Antipolis (laboratoire de référence de l’Union européenne), dédié à la surveillance de la mortalité des abeilles dans 17 Etats membres.

Il faut analyser les nombreuses données de cette première enquête  pour explorer les liens statistiques entre la mortalité des colonies et d’autres paramètres (maladies, environnement des ruchers, produits vétérinaires, etc.). Les conclusions de ces travaux conduits sur deux années consécutives devraient contribuer à proposer des travaux de recherche et de surveillance plus exhaustifs et couvrant au mieux l’ensemble des facteurs de stress agissant sur la santé des abeilles.

Un observatoire de surveillance des résidus de pesticides

La problématique de la surveillance des résidus de pesticides et de leurs conséquences sur les pollinisateurs domestiques ou sauvages a été largement abordée . Le Laboratoire de Sophia-Antipolis a présenté son travail de mise au point et de validation de méthodes de détection et d’identification des pesticides toxiques pour l’abeille dans l’ensemble des matrices apicoles (abeilles, larves, pollen, miel, pain d’abeilles, nectar). Le laboratoire participe au groupe de travail mis en place par l’Anses sur les co-expositions des abeilles et des colonies d’abeilles à différents facteurs de stress.

La Direction générale de l’alimentation (DGAL) a présenté le dispositif de surveillance des mortalités aiguës des abeilles  destiné à recenser des alertes au niveau national, et si nécessaire de déclencher des enquêtes.
Enfin, un Observatoire des résidus de pesticides a été mis en place par l’ITSAP-Institut de l’Abeille à la demande de la DGAL. L’Observatoire collecte, organise et exploite les résultats d’analyses sur la contamination des matrices apicoles pour apporter une information synthétique et clarifiée sur l’exposition des colonies aux pesticides. L’Observatoire servira de support à  la « phytopharmacovigilance », une première en Europe, inscrite dans la Loi d’avenir agricole.

Les intervenants ont, selon l ‘ANSES, tous souligné les progrès en termes de connaissances et la convergence des réflexions et des recherches au niveau européen pour mieux maîtriser la santé des abeilles. Les recherches doivent se poursuivre pour mieux comprendre les effets de tous les facteurs de stress sur la santé des pollinisateurs. Les nouvelles technologies et méthodologies de collecte de données pour la surveillance, les appareils toujours plus sensibles de biologie moléculaire haut débit et de spectrographie des contaminants chimiques devraient apporter des éléments précis sur les facteurs d’affaiblissement des colonies d’abeilles contre lesquels il convient de prioriser les actions.

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