Les débordements de la Saône en crue sont fréquents. Ils font partie de la vie de la vallée et contribuent à la vie des milieux naturels, au fonctionnement des prairies, à leur enrichissement. Les principales crues des dernières décennies datent de janvier 1955, de mars 1970, décembre 1981 et 1982, mai 1983, mars 2001 et 2006.Cet hiver le niveau de la Saône est resté élevé pendant de longues semaines en raison des conditions météorologiques.
Le bassin de la Saône est alimenté par les précipitations qui tombent sur l’Ouest des Vosges, sur le bassin du Doubs, sur la bordure Nord-est du Massif central. Les crues de la Saône n’ont rien à voir avec les crues torrentielles de courts d’eau soumis aux orages cévenoles au pied de massif montagneux. Les vitesses de courant sont plus faibles, la montée des eaux est lente, la prévision est fiable et efficace Mais la submersion peut dépasser 1 mètre dans nombre d’habitations, atteindre 3 à 4
mètres par endroits, peut durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Des routes sont coupées, les
réseaux électriques, d’eau et d’assainissement inopérants ou détruits, les activités économiques perturbées.
Le fonctionnement de la vallée de la Saône est étudiée par l’Etablissement public de Bassin Saône et Doubs. Ces travaux permettent de mettre en place des mécanismes de prévention des risques.
Politique nationale de prévention
Les services départementaux de l’Etat chargés de la prévention interviennent sur deux axes :
– amélioration de la connaissance des phénomènes dangereux,
– limitation de l’exposition des personnes et des biens à ces phénomènes.
Cette politique se concrétise par la mise en place de Plans de Prévention des Risques (PPR)
prévus par la Loi Barnier du 2 février 1995. La loi s’appuie sur 3 principes :
• interdire les implantations humaines dans les zones les plus dangereuses, limitation dans les autres zones inondables,
• préservation les zones d’expansion des crues pour permettre la régulation du cours d’eau et préserver l’aval, en l’occurrence l’agglomération lyonnaise,
• interdiction de tout endiguement ou remblaiement nouveau qui ne serait pas justifié par la protection des lieux
fortement urbanisés
Le PPR élaboré sous l’autorité du préfet en concertation avec les collectivités locales définit les zones d’exposition aux phénomènes naturels prévisibles, directs ou indirects, et caractérise l’intensité possible de ces phénomènes.
A l’intérieur des zones « d’aléa », le PPR réglemente l’utilisation des sols, les modes d’aménagement, l’usage et la gestion des zones à risques, dans une approche globale du risque. Il est approuvé par le préfet après enquête publique.
Projet de PPR inondations des communes de Cormoranche/S et Garnerans
Une démarche interdépartementale coordonnée sur la Saône, entre Chalon-sur-Saône et Lyon, a été mise en place par l’État. Le préfet de l’Ain a prescrit la révision des PPRI des communes de Cormoranche/S et Garnerans.
La crue de référence prise en compte est la crue historique de 1840, qui marquent les plus hautes eaux connues.
Le projet de PPR inondations sera soumis à l’examen et aux remarques des élus communaux et du public en avril 2013.
Avant d’être approuvé par le préfet, le projet de plan sera soumis à une enquête publique en avril prochain. Une réunion publique est organisée par la direction départementale des territoires (DDT) de l’Ain le 14 mars 2013 à 20h00 à la salle des fêtes de Cormoranche/Saône.