L’Autorité de Sûreté Nucléaire française explique dans son communiqué de ce lundi que l’eau présente dans le hall des turbines a fait l’objet d’une analyse. Cette analyse montre une très forte contamination, conduisant à un débit d’équivalent de dose de 1000 mSv par heure pour le réacteur n°2 et de 750mSv par heure pour le réacteur n°3. La limite annuelle de dose pour les travailleurs en situation d’accident nucléaire au Japon a été relevée à 250mSv par an.
Ces niveaux de dose rendent très difficile toute intervention humaine dans cette partie du bâtiment. Des opérations de pompage de l’eau fortement contaminée seraient en cours. Ces analyses, associées aux valeurs de pression mesurées dans les cuves semblent permettre de conclure à la perte d’étanchéité des cuves 2 et 3 ou de leurs circuits de connexion. Les relevés de pression au sein des enceintes semblent permettre de conclure, pour les réacteurs 2 et 3, à une perte d’étanchéité de l’enceinte métallique. Les combustibles contenus dans la cuve ont été endommagés à la suite des fortes montées en températures. Les données disponibles ne permettent pas de confirmer l’intégrité des cuve et enceinte du réacteur n°1, dont le combustible a été fortement dégradé.
L’ensemble des 6 bâtiments réacteurs sont connectés au réseau et les vérifications des matériels préalables à leur raccordement se poursuivent . Les 6 piscines d’entreposage du combustible sont refroidies et ne présentent pas de risque immédiat d’ébullition . Les cuves des réacteurs 1, 2 et 3 sont refroidies par injection d’eau douce ce qui réduite, sans le supprimer le risque de dépôt de sel en fond de cuve. Les réacteurs 5 et 6 continuent à être refroidis normalement. Le pronostic d’évolution des réacteurs n°1 à 3 devrait rester très incertain pendant les prochaines semaines explique l’ASN dans son communiqué.