L’Agence Nationale de Gestion ds Déchets radioactifs ( ANDRA) adapte son projet  Cigeo de stockage de déchets nucléaires. Elle propose une phase pilote pour tester la reversibilité du stockage.Après le débat public sur Cigeo, l’Andra a présenté ce mardi les suites qu’elle donne au projet. Les propositions ont été votées à l’unanimité du conseil d’administration.

Pour décider des suites à donner au projet Cigéo et faire des propositions à l’Etat, l’Andra déclare avoir pris en compte le bilan du débat public, l’avis de la conférence de citoyens, les avis et recommandations de ses évaluateurs (ASN, IRSN, CNE), de l’Autorité environnementale et du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire.

Pour répondre à la demande de réversibilité dont les conditions seront fixées par le Parlement, l’Andra retient une approche par étapes qui laissera aux futures générations le choix du devenir du stockage. L’agence propose notamment de laisser et la possibilité de récupérer les  déchets pendant la centaine d’années d’exploitation du stockage.

Une phase industrielle pilote

L’ANDRA propose quatre évolutions: une phase pilote, un plan directeur, un aménagement du calendrier et le développement de la concertation.

La phase industrielle pilote au démarrage de l’installation doit permettre de tester, en conditions réelles, l’ensemble des fonctionnalités du stockage : mesures et dispositions techniques pour maîtriser les risques d’exploitation, capacité à retirer des colis de déchets stockés, moyens et capteurs pour la surveillance du stockage, scellement des alvéoles et des galeries, etc. L’exploitation courante interviendra après l’établissement par l’Andra du bilan de la phase pilote.

Un plan directeur pour l’exploitation serait élaboré en concertation avec les parties prenantes. Approuvé par l’Etat et révisé régulièrement, le plan serait un outil de pilotage du stockage tout au long de son exploitation.

L’Andra modifie le calendrier du projet.  Elle propose de remettre en 2015 à l’Etat le plan directeur pour l’exploitation. Elle remettra la même année à  l’Autorité de sûreté nucléaire un dossier d’options sûreté et d’un dossier d’options techniques de récupérabilité
La Demande d’autorisation serait présentée fin 2017 et comme les études d’avant-projet définitif, en vue de l’obtention du décret d’autorisation de création à l’horizon 2020. La construction du stockage débuterait en 2020 pour démarrage de la phase industrielle pilote en 2025.

L’Andra décide notamment, de mener une concertation pour élaborer le plan directeur et contribuer au ” développement de l’expertise pluraliste sur la gestion des déchets radioactifs». Elle accepte d’étudier les modalités d’ouverture de l’Observatoire pérenne de l’environnement. Elle propose de se doter d’un comité pluraliste chargé de l’éclairer sur la prise en compte des enjeux sociétaux dans ses activités.