L’article publié sur le site de guérir.fr précise que les études épidémiologiques sont insuffisantes pour conclure de façon définitive que l’utilisation des téléphones portables est associée à un risque accru de tumeurs et autres problèmes de santé. Le site rappelle néanmoins un consensus scientifique sur la une pénétration significative des champs électromagnétiques des téléphones portables dans le corps humain, particulièrement au niveau du cerveau, et plus encore chez les enfants du fait de leur plus petite taille. Les études rappellent les signataires, mettent en évident des effets biologiques des champs électromagnétiques dans les bandes de fréquence des téléphones portables (de 800 à 2200 Mhz) même en dessous des seuils de puissance imposés par les normes de sécurité européennes (2 W/kg pour 10g de tissu) sur les tissus vivants. Les études mettent en évidence « notamment une augmentation de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique et une synthèse accrue des protéines de stress ».
Un recul insuffisant
L’utilisation des portables étant récente, les études épidémiologiques humaines ne peuvent avoir comporté un nombre suffisant de personnes ayant utilisé leur téléphone pendant plus de 10 ans plusieurs heures par semaine. Mais les études sur d’autres risques avérées sur une période courte, ne donneraient pas non plus de résultat. Pour des risques prouvés comme l’usage du tabac pour le cancer du poumon, des études sur des personnes ayant fumé pendant moins de 10 ans auraient du mal à mettre en évidence un risque augmenté de cancer. Le risque de cancer du poumon apparaît surtout 15 à 35 ans plus tard.
Les études les plus récentes qui incluent des utilisations de téléphone portable pendant plus de 10 ans montrent une association probable avec certaines tumeurs bénignes (neurinomes du nerf acoustique) et certains cancers du cerveau, plus marquée du coté d’utilisation de l’appareil.
L’appel présente des mesures de précaution comme l’ont aussi suggéré plusieurs rapports nationaux et internationaux valable pour les personnes qui sont déjà atteintes d’un cancer afin d’éviter toute influence extérieure qui pourrait contribuer à la progression de leur maladie.
Les mesures sont principalement les suivantes. Les enfants de moins de 12 ans ne doivent utiliser un portable qu’exceptionnellement, en cas d’urgence. Lors des communications, essayer autant que possible de maintenir le téléphone à plus d’un mètre du corps. L’amplitude du champ baisse de quatre fois à 10 cm, et elle est cinquante fois inférieure à 1 m de distance. Utiliser dès que possible le mode « haut-parleur », ou un kit mains libres équipé d’un tube à air dans ses derniers 20 cm qui semble moins conduire les ondes électromagnétiques qu’un kit mains libres filaire traditionnel, ou une oreillette bluetooth (moins d’1/100e de l’émission électromagnétique du téléphone en moyenne).
Il faut rester à plus d’un mètre d’une personne en communication, et évitez d’utiliser son portable dans des lieux publics comme le métro, le train ou le bus pour éviter d’exposer ses voisins proches.
Il faut éviter le plus possible de porter un téléphone mobile sur vous, même en veille. Il ne faut pas le laisser à proximité de son corps la nuit (sous l’oreiller ou sur la table de nuit). Cette précaution s’adresse particulièrement aux femmes enceintes. Il faut le mettre en mode « avion » ou « hors ligne/off line» qui a l’effet de couper les émissions électromagnétiques.
Pour porter le téléphone sur soi, conserver la face « clavier » dirigée vers votre corps et la face « antenne » vers l’extérieur. Le portable doit être utilisé pour établir le contact ou pour des conversations de quelques minutes seulement. Il est préférable de rappeler ensuite d’un téléphone fixe filaire (et non d’un téléphone sans fil –DECT– qui utilise une technologie à micro-ondes apparentée à celle des portables.
Il faut changer de côté d’utilisation régulièrement, et avant de mettre le téléphone contre l’oreille, attendre que votre correspondant ait décroché. Il faut éviter d’utiliser le portable lorsque la force du signal est faible ou lors de déplacements rapides comme en voiture ou en train. La puissance augmente lors des tentatives de raccordement à une nouvelle antenne relais ou à une antenne distante). Il est préférable de communiquer par SMS plutôt que par téléphone. Enfin, il faut choisir un appareil avec le DAS le plus bas possible par rapport à vos besoins (le « Débit d’Absorption Spécifique » mesure la puissance absorbée par le corps). Ce classement par DAS est disponible sur plusieurs sites internet.
L’appel est signé par 20 scientifiques, presque tous cancérologues réputés, parmi lesquels le Dr Simone Saez, Docteur ès Sciences, ancien chef de Service du Centre de Lutte contre le Cancer Léon Bérard, Lyon, et le Dr Annie Sasco, Docteur ès Sciences, Directrice de l’Equipe d’Epidémiologie pour la Prévention du Cancer – INSERM, Université Victor Segalen Bordeaux 2.