Tiques : la période des piqûres a commencé

L’encéphalite à tiques, maladie rare transmise par ces acariens, est signalée en Alsace, en Haute-Savoie et dans l’Ain. Elle est transmise par piqûre directe, mais aussi par la consommation d’un produit laitier provenant d’un animal lui-même infecté.

La transmission du virus de l’encéphalite à tiques se fait principalement par piqûre d’une tique porteuse du virus. De façon très exceptionnelle, l’infection peut se faire chez l’Homme par consommation de lait cru ou de fromage au lait cru de chèvre ou de brebis contaminé par le virus.©Leroy Baptiste / CC BY-SA

L’encéphalite à tiques est une maladie rare en France selon Santé publique France. Contrairement à la maladie de Lyme, provoquée par une bactérie transmise par une tique, l’encéphalite à tiques est due au virus Flavivirus transmis à l’homme par piqûre d’une tique infestée. La transmission est plus fréquente du printemps à l’automne, période d’activité des tiques.

Trois types de ce virus ont été identifiés : européen, extrême oriental et sibérien. Le sous-type européen, seul présent en France, est responsable de maladies moins graves que les deux autres. De 5 000 à 13 000 cas d’encéphalite à tiques sont rapportés chaque année dans le monde.

Alsace, Ain et Haute Savoie

L’encéphalite à tiques sévit actuellement de l’Europe au nord du Japon et de la Chine. En France, les autorités de santé signalent une émergence de l’infection. Une vingtaine de cas sont diagnostiqués par an, essentiellement en Alsace et en Haute-Savoie, mais un foyer vient d’être détecté dans l’Ain. Certains cas ont été contractés à l’étranger, en rapport avec les activités de loisirs, dans les zones boisées humides. En Europe, les pays les plus touchés sont la République tchèque, l’Allemagne, et les pays baltes. Une extension de la maladie en direction de l’Europe du Nord et de l’Est est observée.

Modes de transmission du virus

La transmission du virus de l’encéphalite à tiques se fait principalement par piqûre d’une tique porteuse du virus. De façon très exceptionnelle, l’infection peut se faire chez l’Homme par consommation de lait cru ou de fromage au lait cru de chèvre ou de brebis contaminé par le virus. La contamination est dans ce cas secondaire, liée à l’infection de l’animal par une tique infectée.

Deux vaccins contre l’encéphalite à tiques sont commercialisés en France. La vaccination est recommandée chez les voyageurs adultes et enfants exposés dans des pays de forte incidence. Elle réduit le risque individuel de contracter la maladie. Il n’existe aucun médicament antiviral spécifique. Le traitement est uniquement symptomatique. La convalescence est longue, des séquelles neurologiques ou psychiatriques pouvant persister plusieurs années.

Prévenir les piqûres

La tique est un acarien de très petite taille visible à l’œil nu. Elle vit ancrée sur la peau de mammifères, des oiseaux ou des reptiles. Elle se nourrit de leur sang grâce à un rostre – sorte de pic garni d’épines – qu’elle enfonce dans la peau et grâce auquel elle peut rester fixée. La tique n’est pas dangereuse en elle-même mais peut transmettre, à ses hôtes et notamment à l’homme, des maladies lorsqu’elle est infectée.

La plus fréquente des zoonoses transmises par les tiques en France est la maladie de Lyme ou borréliose). Ces tiques apprécient les milieux humides : tapis de feuilles, herbes hautes, forêts de feuillus et conifères. Elles sont généralement plus abondantes entre avril et octobre. Les populations à risque sont les forestiers, les agriculteurs, les campeurs, les randonneurs et toutes les personnes ayant une activité en plein air.

Les zones d’accrochage et de piqûres sont les zones les moins visibles : cuir chevelu ou les endroits où la peau est plus fine comme les plis des aisselles, de l’aine… Le retrait doit se faire le plus rapidement possible car plus une tique porteuse de maladies reste fixée longtemps et plus le risque de transmission de ces maladies augmente.

Rappel des mesures de prévention

– Porter des vêtements couvrants et clairs afin de repérer rapidement les tiques), serrés au cou, aux poignets et aux chevilles, des chaussures fermées et des gants clairs en cas de travail manuel.

– Vaporiser ses vêtements et ses chaussures de produits anti-tiques.

– Utiliser un produit anti-tiques pour vos chiens et chats.

– Emprunter si possible les sentiers et marcher au milieu des chemins.

– Éviter les contacts avec les herbes, les broussailles et les branches basses.

– Inspecter le corps après une activité de travail ou de loisir en pleine nature (y compris le pli des genoux, les aisselles, les organes génitaux et le cuir chevelu) car la piqûre est indolore.

– Retirer rapidement la tique avec un tire-tique acheté en pharmacie, désinfecter et surveiller la zone de piqûre pendant plusieurs semaines.

– Consulter son médecin traitant en cas de symptômes et en particulier d’une plaque rouge, centrée sur le point de piqûre et qui s’étend dans le mois qui suit la piqûre.

À ne pas faire

– Ne pas presser la tique entre ses doigts, afin de ne pas favoriser le passage de la salive de la tique qui content les agents infectieux.

– Ne pas tirer sur la tique et ne pas utiliser de pince à épiler. Outre le risque précédent, la probabilité de « laisser la tête » dans la peau est forte. Cela provoque généralement une petite inflammation, une infection ou la formation d’un kyste.

– Ne pas utiliser d’alcool, d’éther, d’huile ou de vernis.

– Ne jamais tenter de brûler la tique avec un briquet.

 

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