Haut Bugey : des cas d’encéphalite à tiques d’origine alimentaire

Un foyer de cas d’encéphalite à tiques confirmés ou probables a été identifié dans le bassin d’Oyonnax dans le Haut-Bugey. Une personne est décédée probablement de cette infection. L’origine alimentaire de la transmission du virus de l’encéphalite à tiques est privilégiée. La période actuelle est favorable aux piqûres de tiques, notamment en milieu forestier.

L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, Santé publique France en région, et la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de l’Ain suivent un foyer de cas d’encéphalite à tiques confirmés ou probables chez 26 personnes habitant sur le bassin d’Oyonnax, dans un rayon d’environ 30 kilomètres.

Les premiers cas sont apparus mi-avril et les derniers ce mercredi 27 mai. Les patients ont parfois d’abord présenté des symptômes pseudo-grippaux qui se sont estompés. Après quelques jours, des céphalées intenses et des vertiges plus ou moins importants sont apparus.

24 hospitalisations

Pour écarter l’hypothèse d’une infection au nouveau coronavirus, une majorité de patients a fait l’objet d’un test virologique (RT-PCR) associé, pour certains, à un contrôle sérologique. Ces tests se sont révélés négatifs pour le Covid-19. En revanche, le diagnostic d’encéphalite à tiques a été confirmé pour 10 patients ce mercredi 27 mai. Des analyses complémentaires doivent être conduites, notamment chez les autres patients, et devraient conforter ces premiers résultats. Parmi ces 26 personnes, 24 ont été hospitalisées entre début mai et le 26 mai.

Une personne présentant des comorbidités importantes et des symptômes similaires est décédée, sans confirmation possible de la cause exacte du décès. Au 27 mai, l’état de santé de 22 personnes a évolué favorablement. Ces personnes ont regagné leur domicile. Deux autres demeurent hospitalisées leur état de santé n’inspirant plus d’inquiétude.

Retrait-rappel de fromage au lait cru

Au sein de ce foyer d’infections, les résultats biologiques et les enquêtes menées auprès des malades ont permis de suspecter une contamination d’origine alimentaire. La consommation des fromages au lait cru de chèvres produit par le groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) des Chevrettes du Vieux Valey, situé à Condamine, a été relevée pour au moins 50 % des cas, mais aucun patient n’avait signalé avoir été piqué par une tique.

Le Gaec assure des ventes directes sur place et sur les marchés de Nantua, Hauteville-Lompnes et Poncin. Il dépose en vente également à la fromagerie de Brénod et de Saint Martin du Fresne. Informés lundi 25 mai de l’origine possible de cette contamination, les responsables du Gaec ont volontairement mis en place une opération de retrait-rappel de tous leurs fromages. Ils ont mis en place des affichettes sur les lieux de vente. La vente de tous les fromages du Gaec est suspendue, et les consommateurs qui en disposent encore (chèvre ou vache, tous numéros de lot compris) doivent les rapporter auprès de leurs fournisseurs. Les conditions d’hygiène de l’élevage et de la fabrication des fromages ne sont pas en cause.

Les autorités sanitaires invitent les personnes ayant consommé du fromage de chèvre provenant de l’un des lieux de vente et présentant des symptômes grippaux, des céphalées et/ou des vertiges à contacter leur médecin traitant.

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