Le groupe chimique japonais Toray a réalisé 150 millions d’investissements dans l’usine de Beynost achetée en 1996 au groupe Rhône-Poulenc.
Le site de Beynost est spécialisé dans la fabrication de films plastiques. Il est exploité par la société Toray Films Europe, filiale du groupe japonais TORAY. Ce dernier , créé en 1926, a réalisé pour son exercice clos au 31 mars 2012, un chiffre d’affaires de 14,6 milliards d’euros et un résultat consolidé de 988 millions d’euros. TORAY compte 139 sociétés dans le monde, 61 au Japon, 78 en dehors du pays. Il emploie près de 38 000 personnes.
Le groupe a placé au centre de sa stratégie les matériaux plastiques capables d’améliorer les performances environnementales des produits en les allégeant, en les rendant plus performants et moins impactants pour l’environnement.
C’est le cas avec les activités ” films” développées sur le site de Beynost visité ce 1er juin par Satoru Hahiwara, nouveau Président de Toray Films Europe( TFE) . TORAY FILMS Europe est dirigée par Marc COGNY.
Films pour l’alimentaire et le photovoltaïque
Peu après la reprise du site à Rhône-Poulenc, TORAY avait fortement investi dans la production pour le secteur de la vidéo. Mais le marché de la vidéo s’est effrondré et le groupe a redéployé ses investissements dans le secteur des films pour le secteur alimentaire, pour le bâtiment, mais aussi pour le photovoltaïque.
Le site de Beynost dispose de deux unités de production. Une unité produit chaque année 35 000 tonnes de PET, pour une production de 326 000 tonnes au niveau du groupe dans son entier. L’autre unité produit 22 000 tonnes de OPP ( du polypropylène doublement étiré) sur les 108 000 tonnes produites chaque année par le groupe.
La nouvelle unité de production de polypropylène bi-étiré a nécessité un investissement de 70 millions d’euros, décidé en 2008. Les films destinés aux emballages flexibles, permettent d’alléger les quantités de matière plastique utilisées, tout en améliorant les performances: solidité accrue, meilleure résistance à l’humidité, à la lumière, meilleure protection contre l’oxygène.
Les films destinés au photovoltaïque sont réalisés sans fluor, avec un impact moindre pour l’environnement, une trace carbone réduite, des performances conservées pour les panneaux.
TORAY étudie la mise au point de plastiques bio-sourcés, à partir de molécules extraites de la canne à sucre. La matière première fournie par un producteur brésilien peut d’ores et déjà constituer 20% de films alimentaires. Le développement commercial de ces films dépend de deux conditions: la capacité du fournisseur à assurer la disponibilité de la matière première, mais aussi la demande des industriels de l’agro-alimentaire.