Le syndicat mixte ROVALTAIN ( Romans-Valence-Tain l’Hermitage, Drôme) est candidat pour l’accueil d’une future implantation de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire ( IRSN) et propose la création d’un pôle national de recherche en toxicologie et éco-toxicologie, l’écologie appliquée à l’environnement. Les élus de ce secteur de la Drôme ont présenté hier lundi dans les locaux de l’INEED (Innovation pour l’Environnement et l’Economie Durables) une pépinière d’initiatives orientées vers les activités respectueuses de l’environnement.
L’implantation de l’IRSN est bien engagée au niveau des ministères et devrait être confirmée lors d’un prochain Comité Interministériel d’Aménagement et de Compétitivité du Territoire ( CIACT).Le projet de Pôle « Toxicologie » devrait consister en un ensemble de laboratoires et de plateaux techniques destinés à combler les lacunes de la recherche française dans l’étude par exemple des faibles doses chroniques dans toute une série de domaines, nucléaire, chimie, champs électromagnétiques, etc. Le pôle accueillerait des chercheurs permanents, comme des chercheurs invités.
Un besoin de compétences en toxicologie
La directive REACH ( Enregistrement, Evaluation, Autorisation de produits Chimiques) impose un approfondissement des recherches fondamentales, et des transferts en direction des entreprises, a rappelé Rémi Lefèvre, de la Commission Européenne, lors de la réunion tenue lundi. Des plates-formes existent en Europe du Nord, en Allemagne, Grande-Bretagne, Pays Bas, mais pas en Europe du Sud. Cela explique le soutien apporté par le Bade-Wurtemberg, la Lombardie et la Catalogne, « moteurs de l’Europe » avec Rhône-Alpes au projet soutenu par la Mission Implantations et Prospection Rhône-Alpes (MIPRA). Jean Besson, sénateur de la Drôme et vice-président de Rhône-Alpes espère que les premiers programmes soumis à l’Europe dans le cadre du 7ème Programme Cadre de Recherche et de Développement Technologique ( PCRDT) permettront de lancer le projet. Ce dernier est soutenu par la communauté scientifique et universitaire de la Rhône-Alpes dont les responsables mettent en avant les compétences dans les domaines de la chimie, du nucléaire, de l’environnement et de la santé. Le projet de pôle serait aussi cohérent avec le pôle de compétitivité AXELERA qui se fixe comme objectif le développement d’une « chimie verte ».