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Trains Grenoble-Gap : le succès du service voyageurs dépend d’horaires adaptés

La reprise du trafic voyageurs entre Grenoble et Gap, doit être durable, en prenant en compte les besoins des clientèles locales, par exemple dans le Trièves ou dans le secteur de Lus-la Croix Haute.

Ce dimanche 11 décembre, le service voyageurs  a repris symboliquement entre Grenoble et Gap après plusieurs années d’interruption. Un train de voyageurs venant de Gap et un train venant de Grenoble se sont croisés à Lus la Croix Haute, dans la Drôme, aux confins des Hautes Alpes et de l’Isère.  La reprise du trafic est le fruit d’une longue mobilisation du Collectif de l’Etoile ferroviaire de Veynes, nœud ferroviaire des Hautes -Alpes où convergent la ligne venant du sud, de Marseille, la ligne venant de Grenoble, la ligne partant vers la vallée du Rhône, et la ligne partant vers Briançon, au cœur des Alpes.

Cette reprise du trafic a été soutenue par les deux Régions, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence -Alpes Coté d’Azur, bien que cette ligne desserve des territoires très périphériques de deux régions. L’Etat s’est aussi engagée, et ma première ministre, Elisabeth Borne, a promis d’être présente lors de la cérémonie de reprise du trafic.

Pour les territoires, la reprise du service est une chance à saisir. Les territoires traversés par la ligne, connaissent en effet un regain d’activité et d’attractivité.Lus la Croix Haute,  dans la Drôme, mais aux confins de l’Isère et des Hautes Alpes, est une localité active de la Communauté de Communes du Diois. Elle possède des commerces, un marché, une agriculture volontaire, des hébergements, et un potentiel touristique important. La station de ski de Lus-la-Jarjatte, mise sur la neige, mais lorsque cette dernière vient à manquer, offre un éventail de loisirs, de découvertes très appréciés.  Pour Nicole Potier, du collectif de l’Etoile de Veyne, cheville ouvrière de l’arrivée des trains ce dimanche 11 décembre, venant de Gap et de Grenoble, le train est un atout pour ce pays de montagne où la qualité de la vie, malgré les difficultés, est évident. Cependant, pour répondre aux besoins des habitants qui veulent se rendre soit à Gap, soit à Grenoble, des horaires adaptés sont essentiels. Il faut pouvoir descendre à Gap en faisant l’aller-retour dans la demi-journée ou dans la journée, si on travaille.

La demande est la même plus au nord, sur le versant isérois de la ligne Gap-Grenoble,  pour le Trièves et pour la Communauté de communes du Trièves. Ce territoire à la personnalité affirmée, attaché lui aussi à sa qualité de vie, est connecté à la ligne avec deux gares, celle de Clelles, proche de Mens, principale localité de la Communauté de Communes et celle du Monestier de Clermont .

Là encore le pouvoir d’attraction est fort, l’attachement au pays inébranlable. Et la question des communications,  avec Grenoble surtout, est un enjeu.  Nombreux sont les habitants qui ont besoin de se rendre dans la métropole iséroise : des personnes qui travaillent dans le chef-lieu du département, des lycéens, des étudiants, des patients qui ont besoin de services de santé, comme des consommateurs. Or, les horaires des trains sont souvent peu adaptés, et empêchent des allers et retours pratiques.

Se pose en particulier la question des transports de rabattement vers les deux gares. L’éloignement de la gare de Celles, par rapport à Mens, impose d’utiliser sa voiture. Ce qui entraine des couts d’investissements et de carburants pour les familles. Des navettes seraient évidemment une solution idéale, pour relier quelques communes à chaque arrêt d’un train. A raison de 7 à 8 trains par jour, autant de navettes suffiraient pour rendre le TERa ccessible. Ce n’est pas, comme on dit, la mer à boire.  D’autant plus que la Région Auveegne-Rhône-Alpes a généreusement doté pour 21 millions d’euros des clubs sportifs de 700 minibus. Soucieuse avant tout de communication vers des clientèles sportives, elle a totalement oublié de doter de navettes des communautés de communes. Certes le véhicule n’est pas le poste le plus lourd, mais le cadeau aurait été utile.

C’est bien du côté de la Région que les espoirs se tournent.  » La communauté de communes a délégué la compétence transport par autocars à la Région, explique Nicolas Tremblay, représentant du collectif de l’Etoile de Veynes, pour le pays du Trièves. La Communauté a présenté des demandes, et attend des réponses positives.

michel.deprost@enviscope.com

 

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