Historique de la ligne du Chemin de Fer de l’Est Lyonnais (CFEL)
La ligne principale de ce réseau a été créée en 1881, reliant Lyon à Saint-Genix d’Aoste (ancienne appellation de Saint-Genix sur Guiers) sur un trajet de 72 km. Le trafic voyageur a été maintenu jusqu’en 1947 et le trafic fret a été progressivement réduit avec la fin de l’exploitation sur l’Isère en 1987 et l’arrêt définitif de l’exploitation entre Lyon et Meyzieu en 1999.
L’emprise de la ligne a été cédée aux Conseils Généraux du Rhône et de l’Isère en fonction de sa position géographique sur ces 2 départements. L’emprise de la ligne a été par contre déclassée à partir de l’entrée de Crémieu en 2002.
Depuis fin 2006 l’emprise a été utilisée pour créer la ligne de tramway T3 qui relie La Part-Dieu à Meyzieu ZI.
Depuis août 2010 la ligne T3 est empruntée par le tramway Rhônexpress qui relie La Part-Dieu à l’aéroport Saint-Exupéry (une portion de ligne entre Meyzieu ZI et l’aéroport a été construite spécifiquement au sud de Pusignan).
Projet de réutilisation de l’emprise du CFEL
entre Meyzieu ZI et Crémieu
Le Collectif PARFER LYON CREMIEU est créé en 2001 suite à la décision du Conseil Général du Rhône de réutiliser l’emprise du CFEL. Il a pour objectif de permettre de prolonger jusqu’à Crémieu la ligne de tramway qui devait être réalisée sur le Rhône. Le Conseil Général de l’Isère lance en 2004 avec le cabinet TTK l’étude du schéma multimodal des transports et infrastructures du Nord Isère.
Le prolongement du tramway LEA (nom initial de la ligne T3) est acté dans le schéma suite aux conclusions du cabinet TTK : « Le prolongement de LEA sur Crémieu présente des bilans financiers et socioéconomiques relativement bons et est donc recommandé pour le scénario de synthèse ».
A la suite notamment des actions du Collectif PARFER LYON CREMIEU, le Conseil Général de l’Isère a mis en place un Comité de Pilotage sur les déplacements en transport collectif dans le Haut-Rhône Dauphinois avec comme objectif « l’optimisation des dispositifs existants et l’analyse de la faisabilité pour la réutilisation de l’emprise CFEL par un transport collectif en site propre ».
Le cabinet TRANSETUDE a été chargé d’étudier deux scénarios routiers à haut niveau de service (avec et sans desserte des communes de Janneyrias et Pusignan) et 2 scénarios ferrés (ligne Crémieu-Meyzieu ZI avec rupture de charge à Meyzieu ZI pour prendre la ligne T3 et ligne directe Crémieu-Lyon sans rupture de charge).
Les trois CDRA ( Contrats de Développement Durable) du Nord Isère lancent mi 2010 une « étude mobilité Nord Isère » avec le cabinet INDIGGO (groupe ALTERMODAL) traitant notamment de cette réutilisation de l’emprise du CFEL. Les conclusions de ce cabinet en février 2011 sont les suivantes : « un scénario ferré financièrement tendu mais pas infaisable, envisageable que dans le cadre d’une intégration très fine au T3 avec adhésion au Sytral ou à une AOT Métropolitaine ».
Suite à une demande du Collectif PARFER LYON CREMIEU d’octobre 2010, le Conseil Général de l’Isère a décidé mi 2011 de lancer une étude complémentaire à celles déjà faites pour détailler les scénarios ferrés et routiers en y associant, outre les élus locaux et le Collectif PARFER LYON CREMIEU, la Région Rhône-Alpes, le Conseil Général du Rhône, le SYTRAL et le Grand Lyon. Le cahier des charges de cette étude est pratiquement finalisé et son lancement devrait être effectué dès que l’ensemble des partenaires auront donné leur accord à son financement.
Un projet retenu dans le SCOT
Le projet de prolongement du tram T3 vers l’agglomération Pontoise et Crémieu est retenu dans le SCOT (Schéma de cohérence territoriale) de la Boucle du Rhône en Dauphiné qui regroupe les cantons de Crémieu, Morestel et Pont de Chéruy. Ce SCOT a été approuvé à l’unanimité des élus du territoire en décembre 2007. L’ensemble des élus locaux sont favorables au projet, mais certains sont inquiets sur les conséquences financières d’un tel projet sur leur budget (investissement de 60 à 90 M€ pour le scénario ferré suivant les options à affiner dans l’étude à venir. La population est fortement favorable (plusieurs réunions publiques organisées par le Collectif PARFER LYON CREMIEU ayant drainé à chaque fois plusieurs centaines de personnes ces dernières années, et une pétition ayant recueilli près de 11 000 signatures en 2009).