J ulien de Wismes avoue qu’il voulait depuis longtemps créer une entreprise. Comme son père qui possède une entreprise de téléphonie dans l’est de Lyon. Fabriquer, c’est sa passion. C’est sans doute ce qui l’a poussé à préparer un bac STI de génie mécanique du lycée André Argouges, de Grenoble, puis un BTS de plasturgie au lycée Arbes Carmes, d’Oyonnax, avant de décrocher une licence professionnelle “méthode et gestion de production” préparée elle à l’AFPI de Lyon, organisme de formation par alternance installé à Lyon. L’expérience industrielle, Julien de Wismes l’a acquise chez Electricfil Automotive, où il a été embauché pendant sa formation en alternance. C’est là qu’il a été pendant quatre ans responsable du secteur plasturgie de la société spécialisée dans la fabrication de pièces pour l’automobile.
Plasturgie
Et c’est là que Julien de Wismes opte pour la plasturgie. Impressionné par le discours de Nicolas Hulot il cherche aussi une idée de produit positif pour l’environnement.La vision des contenants pour plantes et pour arbres irrécupérables, le pousse à chercher une solution. En janvier 2007, à côté de son travail, il prépare son produit. « J’ai cherché un produit sans OGM, donc pas d’amidon de maïs, pas de farine de blé non plus car le blé sert à fabriquer du pain. J’ai choisi l’amidon de pomme de terre ».
Julien de Wismes choisit une matière première bénéficiant d’une norme. Il investit 2 000 euros dans du matériel d’injection et met au point ses premiers pots, encore trop épais pour être facilement dégradables. « J’ai travaillé avec le centre de recherche horticole de RATHO, Rhône-Alpes Techniques Horticoles, à Brindas, auquel nous remettrons 5% pour 1000 de notre chiffre d’affaires, mais qui nous permettra de coopérer avec trois mille professionnels» explique le créateur.
Julien de Wismes a aussi réuni des partenaires, un industriel de Genas, un mouliste un transformateur de matière plastique qui apportent avec lui le capital de l’entreprise où on le laisse détenir la majorité. « C’est extraordinaire d’avoir réuni des personnes qui font confiance de cette manière» reconnait Julien de Wismes qui a ainsi réuni en quelques mois, les ingrédients nécessaires au démarrage de la production à l’échelle industrielle.
JD TRANSBIO a ainsi pu démarrer très rapidement, sur le plan technique, mais aussi sur le plan commercial. JD TRANSBIO vise avec succès pour le moment les collectivités. « Nos contenants sont neuf fois plus cher que des contenants traditionnels, aussi nous nous adressons aux collectivités. Dans un service d’espaces verts, sortir les plantes d’un pot demande du temps, avec nos contenants, il suffit de mettre en terre et le contenant se décompose tout seul». JD TRANSBIO a décroché des marchés avec Saint-Etienne,Bron,Meyzieu, Grigny, Grenoble, Lyon, Montpellier, Marseille, Chambéry, Annecy, Monaco.