Pour le Collectif opposé au Tronçon Ouest du Périphérique de Lyon, ce projet n’est pas en cohérence avec les objectifs en matière de qualité de l’air et de climat.
Le TOP, ou périphérique ouest lyonnais, est une infrastructure autoroutière qui passerait en tunnel sous Oullins pour sortir au niveau des échangeurs de La Saulaie, du Vallon des Hôpitaux, de Beaunant et d’Alai. Le projet de création de ZAC La Saulaie prévoit l’implantation d’un échangeur autoroutier de plusieurs hectares au sud de La Saulaie. Coupure de béton laissant peu de place aux vélos et aux mobilités actives, éloigné du pôle multimodal La Saulaie, ce projet ne servirait pas la promotion de la multimodalité.
Baptisé « Anneau des Sciences », les écoles et les pôles scientifiques lyonnais seraient pourtant distants du tracé de plusieurs kilomètres. Pour ce tunnel passant sous le Rhône, de même que pour les échangeurs, les prévisions du maître d’ouvrage (Métropole) sont « début des travaux en 2022, mise en service en 2028 ». Situé en zones inondables et Seveso, en zone de remontées de nappes phréatiques, l’échangeur La Saulaie imperméabiliserait fortement les sols.
Le projet TOP coûterait plusieurs milliards aux contribuables La construction du TOP coûterait a minima 3 milliards d’euros à la charge des contribuables, pénalisant les autres investissements publics. Les usagers seraient aussi mis à contribution par un droit de péage.
Le TOP serait un aspirateur à voitures et à camions A l’heure d’internet et du télétravail, 15 000 voitures et camions attendus en plus sur la Métropole en 2028 pour transiter par le TOP.
Le projet de TOP porterait une atteinte environnementale Les sorties et les évacuations du tunnel laisseront échapper des émissions de Gaz à Effet de Serre très élevées et détruiraient la trame verte et les continuités écologiques.
Le projet de TOP serait contraire aux urgences de santé publique Le secteur des transports est le plus important émetteur de polluants / particules fines / Gaz à Effet de Serre, et en particulier le transport routier. Le fonctionnement du TOP, enterré, serait très polluant car les technologies de filtration de l’air des tunnels sont à la fois très imparfaites et insuffisantes. L’amélioration des techniques pourra difficilement réduire les émissions de particules fines des véhicules, en particulier les émissions liées aux freins et aux pneus (qui représentent un tiers des émissions). Le trafic autoroutier du TOP augmenterait les congestions routières et conduirait à des pics de pollution pluri-journaliers se diffusant sur tout l’Ouest et la Métropole lyonnais. Pourtant, plusieurs rapports sénatoriaux, dont « Lutte contre la pollution de l’air au-delà du risque contentieux, une urgence sanitaire » (Avril 2018), évoquent 100 milliards d’€ de dépenses en santé publique pour traiter et compenser les pathologies dues à la pollution de l’air (par an, en France) et 48 000 morts prématurées dues aux polluants aériens et aux particules fines (par an, en France).
