Insfrastructures en Auvergne Rhône-Alpes : le MEDEF craint des retards

Patrick Martin,  président du MEDEF Auvergne Rhône-Alpes  est très inquiets des menaces qui pèsent sur les projets d’investissements d’infrastructures en Auvergne Rhône-Alpes.

Les arguments environnementaux peuvent servir d’alibi pour retarder des investissements dans des infrastructures en Auvergne Rhône-Alpes“. C’est la crainte de Patrick Martin,  président du Medef Auvergne Rhône-Alpes qui s’est exprimé ce matin lors d’une conférence de presse de rentrée.

Patrick Martin, président du MEDEF Auvergne Rhône-Alpes : des projets d’infrastructures remis en cause from Enviscope on Vimeo.

Plusieurs projets seraient sérieusement menacés selon le président du MEDEF  régional.  Le projet d’autoroute A 45 est menacé, bien que selon Patrick Martin, les financements soient assurés. Les menaces sont d’autant plus graves que la Déclaration d’Utilité Publique (DUP)  prise en 2008, n’a pas une validité illimitée. Les organisations économiques ont rappelé cet été l’importance de la réalisation d’une nouvelle liaison entre Lyon et Saint-Etienne, mais les doutes persistent.

Les solutions alternatives n’ont jamais été travaillées, ni chiffrées. ” souligne, critique,  Patrick Martin pour qui, les solutions existent pour répondre aux craintes environnementales.  Cette décision qui tarde, cette indécision,  va avoir pour conséquences des difficultés grandissantes pour l’agglomération de Saint-Etienne, où le marché de l’immobilier continue à plonger. La dégradation des conditions de circulation entre Lyon et Saint-Etienne pourrait avoir pour effet d’inciter des Stéphanois à venir s’installer à Lyon.

Autre inquiétude très grande, le financement du tunnel de base international de la liaison Lyon-Turin. Même le statut international du chantier, ne suffirait pas à en garantir la poursuite selon les programmes envisagés. Le chantier du tunnel de 8,5 milliards d’euros est pris en charge essentiellement par l’Europe et l’Italie, et la part française est la plus faible. Le niveau de financement qui revient à la France représente environ 200 millions d’euros par an, sur une douzaine d’années, mais les contraintes budgétaires de l’Etat sont telles qu’il faudra une forte action d’influence pour sécuriser le projet.

Pour le MEDEF, les projets qui ne sont pas lancés aujourd’hui risquent de ne jamais l’être.  C’est le cas du Contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise pour le fret qui aujourd’hui traverse les gares au centre de Lyon. Le déclassement des autoroutes A 6 et A 7 dans le centre de Lyon va de son côté accroître la saturation des voies de contournement par l’Est, à commencer par les autoroutes A 46 Nord et A 46 sud et la rocade est.

Dans le même temps, Patrick Martin note que les investissements en Ile de France et en région parisienne ne sont pas remis en cause. Le Grand Paris va bénéficier de 30 milliards d’investissements. Ces orientations renforcent le président du Medef Rhône-Alpes dans sa conviction que le MEDEF lui-même au niveau national, doit prendre davantage en compte les territoires. D’où l’idée qui chemine d’une candidature d’un futur président du Medef national qui serait fortement un candidat issu des territoires.

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