Il existe depuis 2008 au sein du Parc naturel régional du Pilat un observatoire de la flore patrimoniale , animé par Guillaume Chorgnon, le chargé d’étude responsable de l”observatoire de la biodiversité” du parc. Cet observatoire de la flore repose sur un réseau de bénévoles, motivés par la botanique mais pas forcément experts dans cette discipline, qui acceptent de suivre régulièrement des lieux du massif où poussent des espèces végétales rares ou remarquables. C’est l’un de ces observateurs bénévoles, qui a découvert ce printemps , sur son propre terrain à Saint-Michel-sur-Rhône, une nouvelle espèce d’orchidée inconnue jusque là dans le Pilat , l’Orchis Papillon (lire ci-contre).
Le Pilat est un petit massif montagneux situé à la charnière des vallées du Rhône et de la Loire qui présente sur de très petites distances une grande variété de milieux naturels, depuis l’étage méditerranéen jusqu’à l’étage sub-alpin. Ce territoire très contrasté lui donne une grande richesse végétale puisqu’on n’y compte pas moins de 250 espèces de plantes remarquables ou d’intérêt patrimonial.
Si vous voulez vous aussi aider à la connaissance et à la protection du Lis martagon, de la Droséra carnivore, de l’Orchidée du castor, du Pavot du Pays de Galles, du Lycopode des Alpes ou du Botryche lunaire, toutes espèces végétales peu communes présentes sur le territoire du Pilat, prenez contact avec Guillaume Chorgnon au siège du parc à Pélussin (04 74 87 52 01) . Il assurera votre initiation et vous accompagnera lors de vos premières sorties de terrain.
A ce jour ce réseau d’observateurs bénévoles compte une quarantaine de personnes, qui surveillent régulièrement 150 stations botaniques réparties sur le territoire du parc et abritant une cinquantaine d’espèces végétales remarquables. Leurs informations sont ensuite recueillies par le Parc, qui analyse ces données à deux niveaux :
– Pour l’ensemble de son territoire c’est un indicateur de l’évolution du patrimoine floristique du Parc.
– Pour chaque station, il est fait état des menaces éventuelles, et le Parc peut alors proposer des actions de préservation. A plus long terme il sera également possible de tirer des enseignements sur l’évolution naturelle de ces populations végétales. En parallèle il est prévu de mettre en place un suivi scientifique des stations botaniques les plus fragiles afin d’affiner le diagnostic permettant leur préservation.