L’ambroisie est une adventice redoutable pour les cultures, mais elle est aussi une plante qui produire un pollen allergisant. L’ambroisie se développe sur les terres nues. Les graines qui se trouvent dans le sol non encore ensemencé sont promptes à germer et à conquérir de l’espace. L’ambroisie est une pionnière qui prend possession des sols avant les autres.
Lorsqu’elle croit au bord des routes, sur les bas côtés, dans les allées, l’ambroisie peut être éradiquée ( ponctuellement) par diverses méthodes: arrachage, herbicide, traitement thermique. Quand elle croit dans les cultures, l’ambroisie peut difficilement être détruite. Un herbicide efficace contre la plante envahissante peut être fatal aux céréales et autres tournesol ou plants de soja.
Mais des agriculteurs et des spécialistes américains de la lute contre l’ambroisie ont découvert il y a quelques années des plants de tournesol résistants contre des molécules herbicides épandues.
« La résistance à l’herbicide n’est pas du tout le résultat d’une transgenèse, mais c’est le produit d’une sélection qui permet d’utiliser le caractère naturellement résistant d’une variété » explique Didier Cholliet, du CETIOM ( Centre d’expérimention interprofessionnel des oléagineux métropolitains).
Les semenciers ont donc développé des semences du tournesol résistant de la variété Clearfield (marque déposée) et un soja résistant. Le groupe BASF a mis au point un herbicide le PULSAR 40, qui bénéficie d’une autorisation de mise sur le marché après confirmation de ses effets réduits sur l’environnement.
Les semenciers ont mis au point aussi un Tournesol résistant EXPRESS SUN (marque déposée), pour lequel le groupe Du Pont a mis au point un herbicide utilisé à la dose de 45 grammes par hectare, et à la dose de 60 grammes hectares sur l’ambroisie.
Les premiers hectares de tournesol résistant ont été ensemencés cette année. Les cultures de tournesol en France s’étendent sur 750 000 hectares.