Vallée de l’Yzeron : une concertation longue pour établir la confiance
Pour expliquer l’intérêt de deux barrages secs sur l’Yzeron le SAGYRC a mené en 2016 une longue concertation. Les associations mobilisées trop tardivement ont enrichi le projet mais ont aussi parfois biaisé l’information.
On peut le dire, le Syndicat d’aménagement et de gestion de l’Yzeron (SAGYRC) a plutôt bien agi quand il a lancé la concertation sur le projet de deux barrages secs sur le cours de l’Yzeron. Ces deux barrages doivent permettre en cas de fortes crues de retenir les eaux quelques heures et de limiter les risques.
Les barrages ont été annoncés de longue date comme élément de la stratégie de prévention des inondations. Après une concertation menée en 2008, la concertation sur les barrages a été conduite du 4 avril au 30 novembre 2016 sous la houlette d’un professionnel du dialogue, Bernard Jacquand.
La concertation a réuni plus de 500 personnes lors de réunions publiques à Tassin-la -Demi-Lune (80 participants) et à Francheville (450 participants), commune où le projet proposé était plus important. Des ateliers sont été mis en place associants élus, associations, riverains et 173 avis ont été donnés sur les registres.
Les avis favorables se sont davantage exprimés sur les registres où les opinions positives représentaient 60% des messages. Les réunions publiques ont davantage été mises à profit par les des opposants qui ont repris les arguments des associations. De même les opposants ont repris des solutions alternatives proposées par les associations.
La concertation qui devait porter sur l’intégration des barrages est revenu sur le bien-fondé de ces derniers, sans doute considérés du point de vue de leur aspect, de leur masse, de leur cout supposé, comme des projets surdimensionnés. On retrouve souvent l’idée que des solutions alternatives plus réparties seraient plus efficaces.
Les opposants aux barrages n’ont pas manqué de regarder les actions menées dans des situations similaires, dans la vallée de la Brévenne par le syndicat en charge de cette rivière. Les opposants sollicitent l’avis du président du syndicat, qui a justifié son choix de retenues collinaires bien en amont. Les opposants ont reproduit les propos qui allaient dans le sens de leur thèse. Ils sont ” omis ” de dire, souligne Bernard Jacquand que le syndicat de la Brévenne aurait préféré une solution ” barrages’ que seule la configuration de la vallée, très large a interdite.