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Ingénieur demain: donner du sens à la technique

Dans un monde radicalement nouveau, dans des organisations nouvelles, l’ingénieur verra ses fonctions renforcées, pour donner du sens aux technologies et les mettre au service d’un nouvel humanisme. Telle est une des conclusions de la table ronde organisée le 2 avril à l’INSA de Lyon dans le cadre de la Journée Nationale de l’Ingénieur.

L’ingénieur, comme les techniciens et scientifiques, sera au premier plan pour donner le sens indispensable à la diffusion tous azimuts des techniques, notamment les techniques de l’information. Telle est la conclusion de la table ronde qui a clôturé jeudi 2 avril, la Journée Nationale de l’Ingénieur organisée à Lyon par  Ingénieurs et Scientifiques de France Lyon Rhône-Ain. La table ronde finale s’est déroulée dans l’amphithéâtre Gaston Berger de l’INSA de Lyon, partenaire de cette journée, alors que Chimie Physique Electronique de Lyon, aussi partenaire, avait accueilli deux ateliers organisés dans l’après-midi.

Michel Faucheux, historien des idées, philosophe, a rappelé les immenses enjeux sur les plans de la science et de la technique. Michel Faucheux est Maitre de conférences Humanités et culture de l’Ingénieur au Centre des Humanités de l’INSA de Lyon, centre qu’il a dirigé pendant plusieurs années.

« Jusqu’à présent l’homme a transformé le monde, expliqué en substance Michel Faucheux, il crée maintenant un monde nouveau, radicalement différent.” Le monde de demain, qui a déjà commencé à naitre, sera connecté, irrigué par des réseaux d’informations, qui créeront un cyberespace, permettant de collecter des milliards de données. Plus de 50 milliards d’objets connectés devraient fonctionner en 2020. Les technologies de l’information permettront d’améliorer la gestion des processus, de déployer la robotique, de développer la gestion à distance d’équipements de plus en plus nombreux.

Cette perspective tracée par Michel Faucheux, les intervenantes et les intervenants l’ont partagée. C’est le cas de Juliette Kopp, ingénieur, responsable de la division Food et Pharma de Boccard Industries, entreprise villeurbannaise qui construit des chaines de production pour l’agroalimentaire et la pharmacie dans les cinq continents. Sibylle Desclozeaux, directeur général de la société drômoise ERTM (fabrication de machines spéciales, dont le processus est entièrement intégré, met l’accent sur l’importance de la qualité, de la rigueur, de la maitrise de la technique (1) . Pour Marie Hélène GRAMATIKOFF, créatrice de la jeune pousse LACTIPS, créée il y a une année, pour la production de matières plastiques hydrosolubles à partir de protéines du lait, le formidable déploiement d’innovation n’empêche pas des entreprises de naitre d’avoir de grandes ambitions.

Un monde plus rapide, plus international

Demain, les entreprises seront plus internationales, plus multiculturelles. Elles fonctionneront plus rapidement. Ceux et celles qui y travailleront devront aussi être plus réactifs.

Cette accélération, cette innovation permanente, cette compétition, portent des risques, celui par exemple d’une déshumanisation, d’une perte de sens, pour ceux qui produisent comme pour la société. Ce sera le rôle de l’ingénieur, doté d’une formation scientifique, de compétences d’organisation d’intégrer les dimensions technique, économique, et sociale. A l’ingénieur de faire en sorte que la technique ne se retourne pas contre l’homme, ne lui devienne pas étrangère ou hostile. Toute production devra contenir une part d’humanité, insiste Michel Faucheux,  au service d’un nouvel humanisme.

La philosophie en action

L’ingénieur, rappelle Michel Faucheux, citant Gaston Berger, qui fut chef d’entreprise et philosophe, doit être un philosophe en action. Il doit traduire en actes techniques, un engagement humaniste. C’est encore le projet de l’INSA de Lyon, rappelle Alexis Méténier, responsable des relations avec les entreprises à l’école d’ingénieur de Villeurbanne, directeur de la Fondation INSA de Lyon.

Former les ingénieures et ingénieurs de demain, suppose une vraie culture de l’humain et du social, une ouverture d’esprit, une ouverture aux autres cultures. La formation ne doit pas s’arrêter à la formation continue. Elle doit être formation tout au long de la vie. La pédagogie traditionnelle doit parfois céder la place à des techniques plus participatives, qui effacent les distances, comme les MOOC  (Massive Open Online Course] qui permettent de suivre en ligne des formations dispensées à l’autre bout de la planète, comme l’a rappelé Laetitia Flye Sainte-Marie, spécialiste des nouvelles méthodes d’e.learning. Mais la formation, ce sont  aussi l’entreprise elle-même, l’apprentissage, le compagnonnage, la confrontation à la réalité.

michel.deprost@enviscope.com

 

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