Le Syndicat des Apiculteurs du Rhône signale un accident provoqué par l’utilisation d’insecticides sur des vergers du Rhône. Après une sortie d’hivernage catastrophique sur la Région Lyonnaise, avec environ 60 % de pertes selon le syndicat, ce dernier signale que du 7 au 12 mars les ” turbines ont répandu la mort dans plusieurs vergers des « Monts du Lyonnais». Dans les secteurs de Soucieu-en-Jarrest et de Bessenay les apiculteurs n’ont pu que constater les hécatombes devant les ruches.
Après cet incident, Alain Rouchon, président du Syndicat, explique dans un courrier qu’il a contacté le Président de la Coopérative Fruitière du secteur qu’il a trouvé ” conscient de l’importance de l’abeille dans les vergers“. Le président du syndicat des apiculteurs a appris que le produit appelé CONFIDOR ( Imidaclopride) peut être utilisé de deux façons sur les pêchers. Il peut être utilisé avant la floraison pour parer à une éventuelle attaque de pucerons et le traitement peut être renouvelé après la fleur. Le président des apiculteurs explique que le président de cette importante coopérative fruitière a promis de rappeler rapidementles consignes et les précautions d’utilisations de ces produits à tous les producteurs de fruits. Il informera les arboriculteurs du danger des traitements lorsque la floraison a débuté.
Le président du syndicat des apiculteurs du Rhône invite par ailleurs les apiculteurs à contacter rapidement les responsables des coopératives fruitières de leur secteur. Les responsables des coopératives doivent en effet, rappellent les responsables de l’arboriculture, respecter un cahier des charges de plus en plus rigoureux et ils doivent noter la date et l’heure de l’utilisation des produits de traitements. Alain Rouchon explique aussi que les apiculteurs doivent “faire remonter nos difficultés ( ndlr auprès des arboriculteurs) pour qu’ils arrivent à boycotter les produits douteux afin de préserver nos abeilles, et pour qu’ils traquent eux-mêmes les assassins d’abeilles qui ne respectent même pas leurs intérêts“
Pour le président du syndicat, ce type d’actionpeut être une alternative aux actions juridiques qui coûteuses et longues, opposent apiculteurs et arboriculteurs sans vraiment se comprendre.