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Auvergne-Rhône-Alpes : la sécheresse touche durement l’élevage

La sécheresse exceptionnelle qui touche la France, impacte fortement l’élevage régional. Une récolte de foin en recul, des pâturages pauvres en herbes, obligent à nourrir les animaux à l’étable, en tirant sur les réserves. Stéphane Joandel, de la commission laitière de la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles, d’Auvergne-Rhône-Alpes, craint que des éleveurs en difficulté soient contraints de vendre des bêtes pour honorer une facture alimentation qui explose.

Les années se suivent, et pour la filière élevage en Auvergne Rhône-Alpes, elles ont tendance à se ressembler vues sous l’angle de la météo et du climat. La météo influe en effet énormément sur la quantité et sur la qualité de l’herbe que paissent directement les animaux, et sur les cultures comme le maïs ou le soja, qui fournissent une partie de l’alimentation.

L’impact de la sécheresse, général, affecte diversement les élevages, en fonction de la géologie, des sols, du relief. Si les fonds de vallées peuvent accéder à la ressource en eau, ce  n’est pas toujours le cas des versants et des crêtes. Si le rocher affleure, si les sols ne sont pas profonds, la réserve en eau ne sera pas suffisante pour alimenter la pousse de l’herbe.

Une herbe de qualité

 

Le premier épisode de la sécheresse n’a pas empêché des foins pour une herbe de qualité, fauchée dans de bonnes conditions.   » Mais les rendements n’étaient pas là, ils étaient de 60 à 70% des années normales« , explique Stéphane Joandel, président de la commission laitière de la Fédération régionale des Syndicats d’exploitants agricoles ( FRSEA)  d’Auvergne-Rhône-Alpes,   éleveur laitier dans les Monts du Forez (250 000 litres de lait, avec 40 vaches). La sécheresse persistante a ensuité empêché la repousse, le regain. La nourriture s’est mise à manquer dans les pâturages. «  Les bêtes ont été rentrées et sont nourries avec les réserve de nourriture destinées à les alimenter jusqu’au printemps 2023. »

Une augmentation des prix

La sécheresse touchant toute la France, les transferts habituels de fourrage vers les régions en souffrance depuis les régions en excédent ne pourront avoir lieu. Les prix  vont grimper. Nombreuses sont les exploitations qui ne pourront faire face à  des factures en hausse.  » Il y aura des décapitalisation » craint Stéphane Joandel. En clair, des éleveurs devront vendre des animaux et les livrer aux abattoirs pour espérer des recettes.  Biens des cheptels vont être réduits, avec peu de chances de reconstitution.

La menace est donc réelle, une de plus sur le secteur de l’élevage, de bovins à viande ou de vaches laitières. La menace pèse aussi sur la transformation, notamment en fromages. Dans le Cantal,  les professionnels de l’Appellation d’Origine Protégée  ( AOP) Salers, ont décidé de suspendre la production, faute d’assurer le respect de l’appellation, les vaches ne pouvant trouer assez d’herbe dans le secteur défini par l’appelation.  La situation est moins tendue, par exemple dans le secteur de la Fourme d’Ambert, en Loire et Puy de Dôme, mais il est possible que des apports en herbe extérieurs au périmètre d’ appellation nécessite des dérogations de l’Institut National des Appellations d’Origine (INAO).

 

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