Bellegarde-sur-valserine ( Ain) fait partie de ces villes jurassiennes austères, étagées sur les pentes de vallées au fond desquelles le soleil parvient difficilement, vouées à l’industrie et au travail, en proie à des mutations parfois difficile. Marie-Pierre Reynet et François Pageaut nous en font découvrir l’histoire et le patrimoine, attachés à la révolution industrielle née de l’énergie de la houille blanche.
L’électricité hydraulique du Rhône et les avantages fiscaux de la zone franche on attiré au dix-neuvième siècle de nombreux investisseurs créateurs d’autant d’usines. Ville frontière, Bellegarde-sur-Valserine fut aussi ville de douaniers et de gendarmes, ville de chemin de fer, de gares et de cheminots.
De ce passé riche et récent, Bellegarde-sur-Valserine conserve un patrimoine important que le Parc Naturel du Haut Jura dont la cité est « ville porte », veut faire connaitre. Les beaux dessins de François Pageaut évoquent dans leur esthétique originelle la salle de visite de la douane, la gare des Dombes, la gare de Bellegarde, l’Hotel de la Belle Epoque, les ouvrages d’art sur la Valserine, le Pont de Savoie et, plus récent, le pont autoroutier qui enjambe largement la ville en l’écrasant. L’ouvrage évoque aussi l’architecture industrielle, l’habitat, montre les mairies successives d’une commune qui crut comme un champignon.
Bellegarde-sur Valserine, Marie-Pierre Reynet et François Pageaut, collection UN tour en Ville, Parc Naturel du Haut Jura, 32 pages, 6,5 euros. Renseignements www.parc-haut-jura