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Cancer: un nouveau mécanisme pour la mort des cellules tumorales

Les cellules cancéreuses ont comme propriété de se développer et de ne pas « mourir ». Or, chez les cellules, un récepteur placé à la surface de la cellule capte les signaux du milieu extracellulaire (ligands) pour induire un signal à l’intérieur de la cellule via différentes cascades moléculaires. Un récepteur fonctionne ainsi comme un interrupteur éteint en absence de son ligand.


Eteindre cet interrupteur prive la cellule de signaux indiquant qu’elle peut fonctionner. Ce raisonnement pourrait être appliqué aux cellules cancéreuses.


Depuis une dizaine d’années, l’équipe du Laboratoire Apoptose, cancer et développement (CNRS/Université Lyon 1/Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard), dirigée par Patrick Mehlen, travaille sur des récepteurs qui ont la propriété avec leur ligand, d’induire un signal qui conduit la cellule à mourir. Il a été montré que ces récepteurs contrôlent la progression tumorale . Les cellules cancéreuses surnuméraires se retrouvent en compétition pour fixer le ligand disponible et sont amenées à mourir via leur récepteur à dépendance. Les récepteurs à dépendance constitueraient donc un nouveau mécanisme de contrôle anti-tumoral.


Les chercheurs ont étudié des échantillons issus de tumeurs particulièrement agressives obtenus auprès des Centres de Ressources biologiques du Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard à Lyon et de l’Institut Gustave Roussy de Villejuif. Résultats: près de 40% des tumeurs de neuroblastome parmi les plus agressives produisent elles-mêmes le ligand NT-3 pour progresser sans déclencher la mort induite par le récepteur à dépendance TrkC. En empêchant les cellules tumorales de produire NT-3, les chercheurs ont rétabli la mort cellulaire.


L’équipe lyonnaise a également mis au point un modèle de progression tumorale dans l’œuf de poulet, un modèle proche du développement embryonnaire, caractéristique du neuroblastome. En une semaine, les cellules tumorales humaines forment une tumeur, entrent dans les vaisseaux sanguins, parviennent aux poumons de l’embryon où elles forment des métastases. Un traitement qui bloque la liaison de NT-3 à son récepteur TrkC diminue le nombre de métastases et réduit la taille des tumeurs primaires. Les chercheurs ont obtenu des résultats similaires dans un modèle de tumorigénèse chez la souris.


Les chercheurs vont à présent étudier si la démarche peut s’appliquer à d’autres types de cancers. Des résultats préliminaires indiquent déjà que le couple NT-3/TrkC pourrait aussi avoir un rôle important dans le cancer du sein. La société Netris Pharma, start-up du Laboratoire Apoptose, cancer et développement, développe des agents thérapeutiques ciblant NT-3. Les phases de développement pré-clinique devraient débuter prochainement.


michel.deprost@enviscope.com, à partir des éléments fournis par le CNRS.

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