Lors de la Conférence environnementale la CFE-CGC ( Confédération française de l’Encadrement-Confédération générale des Cadres) s’était inquiétée de l’absence de prise en compte de l’impact social en termes d’emplois et de formation. Le syndicat avait insisté sur la reconversion de salariés des filières concernées par la transition énergétique. La CFE-CGC demandait la mise en place d’une Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences (GPEC).
La CFE-CGC s’alarme des positions des ” ONG environnementales ” qui souhaitent imposer, sans dialogue social, des choix stratégiques et des modalités d’organisation d’un débat primordial pour la politique énergétique du pays, l’avenir de l’industrie en France et de milliers de salariés.”
Dans un courrier adressé à Delphine BATHO, les positions des ONG sur l’organisation du débat national, tout comme les déclarations de l’une d’entre elles, ” ne semblent pas prendre la voie d’un échange démocratique et social constructif voire apaisé.”
Un impact sur la croissance
Pour la CFE-CGC la transition énergétique aura des impacts forts sur la croissance, l’emploi, la formation, la reconversion et le pouvoir d’achat des salariés concernés et aussi sur les bassins d’emplois. Le syndicat rappelle que la loi stipule que tout projet de réforme envisagé sur l’emploi et la formation professionnelle et qui relève du champ de la négociation nationale et interprofessionnelle doit faire l’objet d’une concertation préalable avec les organisations de salariés et d’employeurs représentatives.
Le CFE-CGC est favorable à la création d’un Comité de liaison intégrant les entreprises du secteur énergétique mais aussi les entreprises à forte intensité énergétique. Ce comité de liaison devrait “impérativement comprendre les représentants des fédérations syndicales concernées afin de faire remonter, dans un échange constructif, les impacts industriels et sociaux des scénarii proposés par le Comité de pilotage du débat.”
Une place pour les experts
La CFE-CGC demande que, dans le panel d’experts scientifiques, une place soit faite à des membres ayant compétence sur les problématiques sociales, de formation et de reconversion industrielle. La participation d’experts internationaux est indispensable. La confédération réclame une feuille de route et des modalités d’organisation du débat énergétique.