Les chasseurs ne dédaignent pas de protéger et d’améliorer les milieux naturels qui abritent des animaux classés gibiers. La fédération des Chasseurs du Rhône, à la veille de l’ouverture générale de la chasse dans le département, note des progrès à la suite d’actions engagées avec les collectivités, l’Etat, e les agriculteurs et des associations de protection de l’environnement.
Les actions s’inscrivent dans le cadre du second Schéma Départemental de Gestion Cynégétique du Rhône qui entre dans sa deuxième année. A l’instar des collectivités territoriales qui, par souci de cohérence dans leurs différentes politiques, se dotent de documents de planification, la FDCR a élaboré pour le Rhône, son Schéma Départemental de Gestion Cynégétique.
La plan prévoit 105 actions sur 6 ans, sur la faune, les habitats, la sécurité, la formation. feront l’objet d’évaluations précises à la fin de l’année grâce à des indicateurs de suivis inscrits à cet effet.
L’un des objectifs est d’atténuer les effets d’une urbanisation et d’équipement qui consomment chaque année dans le département 700 ha de surfaces naturelles ou agricoles.
Des fleurs dans les vignes :
Les chasseurs ont poursuivi cette année des actions dans le vignoble Beaujolais pour développer des bandes fleuries favorables à la biodiversité. Le vignoble beaujolais en proie à la crise, évolue : moins de produits phytosanitaires utilisés à doses excessives, enherbement pour retenir le sol et maintenir de la biodiversité, diversification des cultures avec développement de l’arboriculture, de prairies. De nombreux partenaires sont associés à ce programme comme les collectivités territoriales (Conseils Régional et Général notamment, Pays Beaujolais …), l’Office National de la Chasse et de la Faune sauvage, la DDT69, la Chambre d’Agriculture le CEMAGREF … Les semis de fleurs permettent de recréer un tapis de cultures dérobées, après les récoltes, ce qui assure un couvert hivernal propices à tout une entomofaune, à des oiseaux, à des mammifères.
Des cultures environnementales favorisant la qualité de l’eau ont été initiées en 2012 l’Est Lyonnais et les commandes de semences ont été passées pour ensemencer cette année près de 100 ha de cultures intermédiaires pièges à nitrates améliorés pour la biodiversité. Ces semences ont été financées grâce à un partenariat avec la Communauté Urbaine de Lyon. Les agriculteurs apprécient, et les chasseurs locaux suivent de près l’opération en constatant des résultats positifs, au niveau de la faune.
Des haies dans les plaines :
Plusieurs kilomètres de haies seront encore implantés par les chasseurs au cours de l’hiver 2013-2014. Chaque année, les chasseurs favorisent ces aménagements et veillent à leur protection afin de garantir à la faune sauvage des zones de gîte et de couvert. Mais il faut une quinzaine d’années pour qu’une haie exprime complètement sa richesse écologique. Planter des haies c’est bien, c’est nécessaire, mais il faut aussi freiner la suppression de haies, qui ne sont pas entretenues ou qui disparaissent car elles gênent.
Ainsi le gibier et la biodiversité en général peuvent bénéficier de ces actions même en zone urbaine. Une plaquette a même été conçue et éditée avec le Grand Lyon et présente les grands mammifères présents sur la communauté urbaine. Cette plaquette est disponible aux sièges de la FDCR et du Grand Lyon.